Qui est Wilfried Schwartz, le (probable) futur président de Tours Métropole ?

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Ce vendredi soir, à l’occasion du conseil Métropolitain, Wilfried Schwartz devrait sans improbable retournement de situation, être désigné président de Tours Métropole par les élus de l’assemblée intercommunale. Une marche de plus dans la carrière du maire de La Riche, âgé seulement de 35 ans. Retour sur son parcours.

En 2014, en accédant à la tête de la Mairie de La Riche avec 54,56% des voix, Wilfried Schwartz avait eu les honneurs des gros titres des médias locaux, mais aussi parfois nationaux. Il faut dire qu’âgé à l’époque de 29 ans, ce dernier était alors non seulement un des plus jeunes maires du département (devancé seulement par Cédric de Oliveira, le maire de Fondettes, qui avait alors 26 ans), mais aussi comme le plus jeune maire socialiste de France, lors d’une élection qui avait vu le parti à la rose perdre de son influence. Le nouveau maire de La Riche, représentait alors aux yeux de certains, l’un des symboles du renouveau à venir pour les socialistes.

Six ans plus tard, affranchi du parti socialiste, c’est en tant que maire sortant non-encarté qu’il s’est présenté à sa succession, sous l’étiquette divers-gauche, réussissant à conserver son fauteuil avec 76,95 % des suffrages exprimés. Un signe de l’implantation réussie au cours d’un premier mandat, pourtant marqué sur la fin par des polémiques sur un malaise au sein des services de la commune en lien avec la gestion humaine du maire et de ses proches (relire notre article de l’époque).

Un élu de plus en plus en vue depuis 2014

En six ans, Wilfried Schwartz s’est fait un nom dans l’espace politique local. A La Riche, il a donc validé par le scrutin universel, sa politique menée depuis 2014. A l’agglomération, puis Métropole, son travail est également salué par ses collègues. Wilfried Schwartz s’y est affirmé comme un élu qui compte, notamment avec sa délégation de la politique de la ville, à travers laquelle il a mené le nouveau plan de rénovation urbaine (NPRU), et notamment les projets de rénovations des quartiers du Sanitas, de la Rabaterie et de la Rabière. Au sein d’une Métropole où le consensus règne, il a su s’affirmer aussi comme un leader de la gauche locale : « Le consensus n’empêche pas le débat et les divergences » se justifiait-il dans nos colonnes en cours de mandat. « Même si on fait beaucoup de quotidien dans nos villes respectives, il y a des différences entre la gauche et la droite ». En exemples on pourrait citer l’accueil des réfugiés pour lequel le maire La Riche a milité dès l’automne 2015 avant d’en accueillir dans sa commune, l’accueil d’associations sur La Riche quittant la ville de Tours après la nouvelle politique tarifaire de location des salles municipales, le soutien à la Compagnie Cano-Lopez pendant son conflit avec la mairie de Tours… Autant de sujets sur lesquels W. Schwartz s’est fermement positionné en affirmant parfois un tempérament bien trempé.

Une expérience des institutions déjà importante

S’il a réussi à s’affirmer en un seul mandat, c’est que le maire de La Riche ne vient pas de nulle part non plus. Avant d’être élu maire de sa commune il y a exercé la charge de directeur de cabinet jusqu’en 2013, auprès du maire précédent. Dans le même temps, il avait été conseiller municipal à Saint-Pierre-des-Corps dans la majorité socialo-communiste de Marie-France Beaufils. Si on ajoute des fonctions représentatives au sein de l’Université dans sa jeunesse, on remarque ainsi que malgré ses 35 ans, Wilfried Schwartz possède une expérience déjà importante et une connaissance des institutions locales qui témoignent également d’une certaine ambition personnelle.

Le parcours et la progression est ainsi linéaire et démontre un fort ancrage local que l’élu défend également au sein de l’association des maires de France, pour laquelle il est membre du comité directeur (en tant que référent emploi). « Il faut que les élus locaux soient plus écoutés » nous disait-il encore en 2016 en mettant en avant la notion primordiale « d’élu de terrain » des maires et de leurs conseils municipaux. Il évoquait, déjà, de nouvelles relations à inventer avec les habitants, « plus simples et plus directes » et vantait dans le même temps « la logique communautaire » « qui doit primer » disait-il au sujet des projets majeurs. « Si on veut une grande métropole il va falloir réfléchir en prospective. Sur la politique de développement durable, la mobilité, la politique sociale… » nous confiait-il un an plus tard, à l’automne 2017. Des mots que ne renierait pas son allié et maire de Tours, Emmanuel Denis, et qu’il faudra mettre en action rapidement, si Wilfried Schwartz était confirmé ce vendredi soir par ses pairs comme le nouveau président de Tours Métropole. Une intercommunalité de 300 000 habitants, qui doit désormais passer à la vitesse supérieure, avec un projet territorial ambitieux et cohérent.

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