[Municipales à Tours] Tout ce que vous devez savoir sur le candidat Gilles Godefroy

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Les dimanches 15 et 22 mars on vote pour renouveler le conseil municipal de Tours. Sur 37 degrés, on a choisi de vous présenter en détail les candidats en tête de liste pour apprendre à les connaître avant de faire votre choix dans l’isoloir. Voici le portrait de Gilles Godefroy.

Fiche technique :

68 ans – Conférencier et formateur – Conseiller municipal Rassemblement National (ex FN) depuis 2014, conseiller régional depuis 2010

Son CV :

Gilles Godefroy fait partie des principales têtes pensantes du parti de Marine Le Pen en Indre-et-Loire où il a pris sa carte en 2007. Son premier combat politique il l’a remporté en 2010 en se faisant élire conseiller régional, et il a obtenu une prolongation de son mandat lors des élections de décembre 2015. En 2014 c’est lui qui a mené la liste FN aux élections municipales de Tours en réalisant 13% des voix au 1er tour (un peu plus de 5 000 bulletins) et 8,56% au second tour (un peu plus de 3 500 voix). Au Conseil Régional il siège à la commission transport et environnement. Il a annoncé que cette candidature à Tours serait sa dernière en tant que tête de liste.

Son style :

En six ans de conseil municipal, on l’a relativement peu entendu, et quand il a pris la parole c’était souvent pour s’exprimer sur des questions de sécurité, y compris lors de ses interventions médiatiques la plupart du temps en réaction à des faits divers. Peu présent sur les réseaux sociaux, il tweete et retweete de temps en temps pour marquer son soutien à Trump aux USA et Boris Johnson au Royaume-Uni. Il s’exprime également sur les questions d’immigration et marque son soutien à l’hypothèse d’une sortie de la France de l’Union Européenne.

Ses principales idées :

Le programme municipal précis de Gilles Godefroy n’est pas connu mais suit la ligne du Rassemblement National avec 3 axes forts : Sécurité, identité, proximité. « Parce que vous en avez assez, parce que vous voulez que ça change enfin, parce que vous voulez un avenir » lit-on sur un tract sous la bannière Alliance et Rassemblement pour Tours. Gilles Godefroy assume de ne pas annoncer pleinement son programme, nous renvoyant à sa profession de foi qui sera distribuée dans les courriers électoraux. D’ici là, il compte distribuer des tracts thématiques. Le premier, sans surprises, concerne la sécurité, qu’il fixe comme premier objectif, sans donner de mesures précises, si ce n’est la renforcer et augmenter le budget qui y est consacré. Un très classique du parti d’extrême-droite.

Ses points forts :

Comme en 2014, Gilles Godefroy peut miser sur le socle électoral du Front National devenu Rassemblement National. A Tours il se situe autour des 10% ce qui peut suffire pour une qualification au second tour, avec la garantie dans ce cas d’avoir des élus au conseil municipal. Pour y arriver, Gilles Godefroy entend s’appuyer sur la dynamique de son mouvement au niveau national. Dans les grandes villes, les élections locales ont toujours un certain parfum national et le Rassemblement National compte bien jouer à fond cette carte pour capter le vote sanction contre le gouvernement. Ce qui est devenu un classique du parti d’extrême-droite.

Dans sa recherche d’incarnation en local, le Rassemblement National dispose en plus de Gilles Godefroy d’une autre personnalité sur sa liste, à l’influence certaine via son métier d’avocat : Stanislas de la Ruffie, N°3 sur la liste.

Ses points faibles :

La campagne tourangelle du RN est particulièrement discrète : les soutiens de Gilles Godefroy étaient jusqu’à la semaine dernière relativement peu présents sur les marchés. Il faut dire que le parti est dans une situation délicate au niveau national et local : ses finances sont dans le rouge, il n’a plus de permanence et de moins en moins de militants. D’ailleurs, le bouclage de la liste a été – une fois de plus – assez complexe. S’il a obtenu une alliance avec le mouvement de l’ex LR Thierry Mariani (La Droite Populaire), Gilles Godefroy a fâché Debout la France en affirmant que sa liste comporterait des membres du parti de Nicolas Dupont-Aignan. La direction locale du mouvement a immédiatement pris ses distances en disant ne soutenir aucune liste.

Autre question, derrière ce socle électoral, le Rassemblement National peut-il dépasser son plafond de verre ? Pas sûr, d’autant plus que derrière les classiques du parti anciennement frontiste (délinquance, immigration, sécurité…), les propositions restent maigres…

La question bonus :

En 2014, le Front National avait eu 2 élus au conseil municipal de Tours. Si c’est de nouveau le cas en 2020, la N°2 de la liste finira-t-elle par démissionner pour laisser sa place au plus médiatique Stanislas de la Ruffie ?

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