C’est un projet de plusieurs années qui se concrétise pour le château du Plessis. Ce dernier vient d’intégrer la liste des lieux associés aux Centres Culturels de Rencontre (CCR).
Une reconnaissance, suite à un vote à l’unanimité par l’Association des Centres culturels de rencontre en avril dernier qui permet au Plessis d’intégrer ce réseau prestigieux, en devenant membre associé, aux côtés par exemple du château de Chaumont-sur-Loire, l’Abbaye de Noirlac ou encore l’abbaye de Fontevraud pour les sites les plus proches.
L’ACCR regroupe au total 30 sites en France et une vingtaine à l’étranger : « Des lieux de patrimoine dédiés à des projets artistiques, culturels et scientifiques novateurs » explique l’association sur son site internet (https://www.accr-europe.org)
« Le but d’un CCR est de donner une nouvelle vie à des monuments historiques et des sites patrimoniaux majeurs ayant perdu leur vocation première. Des lieux qui ont entamé une reconversion avec des notions de sauvegarde et de valorisation du patrimoine mais aussi d’ouverture aux publics » explique José Manuel Cano Lopez, directeur historique du Plessis, aujourd’hui conseiller auprès d’Agathe Lorriot, la coordinatrice du projet du Plessis.
« Le Plessis en tant que tiers lieu culturel et humaniste remplit toutes les cases » indiquent les deux encore, rappelant l’évolution du projet ces dernières années avec une ouverture des lieux, une gouvernance collective, un travail réalisé sur l’histoire du château, les activités culturelles et sociales menées…
Une reconnaissance qui le fruit d’une « série digne de Netflix » raconte encore José Manuel Cano Lopez, en rappelant que le projet était dans les cartons depuis 2016 et a souffert des relations compliquées avec la ville de Tours au temps des majorités de Serge Babary et de Christophe Bouchet qui avaient un temps envisagé de vendre au privé les lieux.
Finalement, dans les prochaines semaines, le Plessis deviendra officiellement propriété de la ville de La Riche, suite à l’accord de vente entre Tours (actuelle propriétaire des lieux) et sa ville voisine où le château et son parc se situent.
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Et si ce transfert a pu faire causer, notamment du côté des oppositions municipales des deux villes, la présence à la fois de Sébastien Clément, maire de La Riche et d’Emmanuel Denis, maire de Tours, à cette annonce, se voulait comme un signal de l’intérêt des deux villes pour ce lieu qui accueille près de 300 artistes accueillis par an en résidence ou en représentation, près de 800 élèves aux ateliers culturels ou encore environ 16 000 spectateurs chaque année.
« Je veux tordre le cou aux rumeurs infondées que l’on entend parfois : la Ville de La Riche peut largement supporter l’entretien et les travaux à venir au Plessis » a d’ailleurs tenu à affirmer Sébastien Clément, expliquant entre autres que le recours aux Mécènes sera de mise également et permis par une autre reconnaissance pour le Plessis : Le soutien de l’Union Européenne dans le cadre d’un Appel à Manifestation d’Intérêt sur les Tiers-Lieux.