Tours Métropole : Wilfried Schwartz poussé vers la sortie ?

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Alors que le Conseil Métropolitain qui se tenait ce lundi 14 novembre s’est déroulé dans le calme (si ce n’est une interruption de militants anti-aéroport), en coulisses les choses ont été plus agitées avec en toile de fond la remise en cause de délégations du vice-président aux mobilités : Wilfried Schwartz.

Depuis quelques jours, l’avenir de Wilfried Schwartz dans les instances métropolitaines a agité les échanges entre élus en effet. Si ce dernier, condamné en septembre dernier par la cour d’appel d’Orléans dans l’affaire de la gifle infligée à son ancien directeur de cabinet, a décidé de se pourvoir en cassation, son avenir politique s’était déjà obscurci. Dans la foulée de l’arrêt de la cour d’appel, il avait en effet démissionné de son poste de maire de La Riche, mais tout en indiquant rester conseiller municipal et vice-président aux mobilités à la Métropole et par conséquent président du Syndicat des Mobilités qui gère notamment le projet de deuxième ligne de tramway, qui doit passer par La Riche…

La menace d’un vœu de défiance

Dans les rangs des élus métropolitains, le maintien de Wilfried Schwartz à ce poste important au sein de la Métropole, n’était pas normal pour certains. C’est pourquoi, face à la non-volonté de l’ancien maire de La Riche de démissionner de ces fonctions, le groupe d’opposition de gauche, majoritairement composé d’élus de la majorité de la ville de Tours, du maire de Notre Dame d’Oé et de celui de Ballan-Miré, avait décidé de déposer un vœu lors de ce conseil métropolitain afin de voter la confiance ou la défiance à Wilfried Schwartz. Un vœu qui selon nos informations aurait été voté par une partie de l’exécutif proche du président Frédéric Augis, assurant donc le vote de défiance, bien qu’une partie de la droite se montrait sceptique à ce sujet. De quoi promettre un débat public plutôt houleux lors de la séance.

Oui mais la politique tourangelle aimant se faire sans étalage sur la place publique, finalement de vœu il n’y a pas eu. En coulisses, on poussait en revanche Wilfried Schwartz à démissionner de son plein gré. Fin de non-recevoir de la part de ce dernier, en raison de sa présomption d’innocence dans l’attente de la réponse de la recevabilité de son pourvoi en cassation (qui devrait arriver courant janvier).

Le malaise au sein de l’instance intercommunale est palpable et les échanges entre Wilfried Schwartz et Frédéric Augis se sont tendus. Ce dernier choisissant finalement de retirer les délégations à son vice-président dans l’après-midi du 14 novembre, envoyant même l’arrêté à la préfecture quelques heures à peine avant le conseil métropolitain prévu le soir. Un conseil que Wilfried Schwartz séchera finalement…

Et maintenant ?

Mais si Frédéric Augis peut légalement, au titre de président de la Métropole, retirer les délégations à Wilfried Schwartz, il ne peut pas néanmoins lui enlever son poste de vice-président, cela devant passer par un vote de l’assemblée métropolitaine. L’ancien maire de La Riche peut également rester président du Syndicat des Mobilités qui est une instance autonome. Wilfried Schwartz se retrouve donc affaibli mais pas totalement hors-jeu. Les prochaines semaines s’annoncent dès lors cruciales et tendues…

Outre le sort personnel de l’intéressé, si la perte de ces postes se confirmait prochainement, cela rebattrait les cartes des instances intercommunales, avec notamment une vice-présidence aux mobilités qui pourrait revenir à la majorité de la ville de Tours, actuellement absente de l’exécutif métropolitain… Et le retour d’une forme de cogestion donc…

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