Des places vacantes à la Métropole

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La démission de Wilfried Schwartz de tous ses mandats, puis celle de Cathy Münsch de son mandat de conseillère municipale de Tours, annoncée vendredi dernier, ouvre des places vacantes au sein de Tours Métropole. Pas de quoi bouleverser les équilibres politiques locaux à première vue, quoi que…

Qui pour remplacer les démissionnaires ?

C’est la première question qui se pose : qui remplacera Cathy Münsch et Wilfried Schwartz pour les mandats qu’ils ont quittés ? D’un point de vue municipal, à priori la réponse se trouve simplement sur les listes des dernières élections municipales. La législation prévoit en effet que c’est le ou la première non élu(e) suivant(e) sur la liste qui intègre le Conseil Municipal, en partant du principe que la parité doit être respectée. A Tours cela a été officialisée : c’est Sabine Ménier qui prendra la place de Cathy Münsch. A La Riche, en partant du même principe, c’est donc Sébastien Bazin qui devrait faire son entrée comme élu municipal.

Les deux élus démissionnaires étant également conseillers métropolitains, ils doivent par ailleurs être remplacés au sein de l’intercommunalité. A ce niveau, les candidats au conseil métropolitain sont nommés sur la liste des Municipales de 2020 également. Sur le même principe que pour les instances communales c’est donc le premier non élu indiqué en 2020 comme candidat à la Métropole qui doit intégrer l’instance avec un respect de la parité. Concrètement à Tours, la place devrait revenir à la conseillère municipale Fanny Puel. A La Riche, vu qu’il n’y avait que 4 candidats sur chaque liste pour 3 élus au final en raison de la taille de la commune, la réserve ne se porte que sur un seul nom : celui de l’adjointe au maire de La Riche Rabia Hadjidj-Bouakkaz.

Ça c’est pour le papier car dans les faits les élues en question peuvent démissionner d’elles-mêmes ou par le biais d’arrangements internes au sein de chacune des majorités municipales. On pense plus particulièrement à La Riche, puisque la démission de Wilfried Schwartz fragilise la représentation de la commune de l’ouest de Tours au sein des instances métropolitaines. En l’état, Filipe Ferreira-Pousos, le maire de La Riche élu en décembre dernier suite au départ de Wilfried Schwartz de son fauteuil de maire, n’est pas élu métropolitain. Une situation qui pourrait poser problème à l’avenir, même si sa fonction lui permet de siéger tout de même en conférence des maires aux côtés des 21 autres maires des communes membres de l’intercommunalité.

Concernant l’élection du futur conseiller métropolitain larichois, une incertitude demeure. Si certains affirment en coulisses que le maire pourrait siéger en cas de démission de Mme Hadjidj-Bouakkaz (étant le premier non candidat métropolitain suivant sur la liste de 2020), quand on regarde les textes législatifs l’interprétation peut se faire autrement : Ces derniers réclament en effet le remplacement par genre. Or si Mme Hadjidj-Bouakkaz venait refuser son poste de conseillère métropolitaine, la liste des candidats métropolitains étant épuisée, elle devrait logiquement être remplacée par une femme issue du conseil municipal larichois (la première suivante sur la liste). Ceci empêcherait donc le maire d’entrer à la Métropole… Kafkaïen comme situation.

A Tours, si l’enjeu est moins important, la ville indique par communiqué que le nom de la successeure de Cathy Münsch sera connue dans les prochains jours, signe qu’en coulisses les discussions sont en cours pour faire monter une élue choisie en interne par la majorité.

Un rééquilibrage de l’exécutif métropolitain ?

Le départ de Wilfried Schwartz pourrait conduire également à des mouvements au sein de l’exécutif métropolitain et des instances tierces. Son poste de vice-président aux mobilités, un portefeuille important avec des sujets comme la 2e ligne de tramway ou encore le projet de RER tourangeau, est vacant depuis le mois dernier. En coulisses les discussions ont lieu et il pourrait revenir à un élu de la majorité de Tours, voire à son maire Emmanuel Denis. Le retour de ce dernier dans l’exécutif intercommunal serait conditionné à ceux également des maires de Notre Dame d’Oé, Patrick Lefrançois et de Ballan-Miré, Thierry Chailloux.  Rappelons que depuis l’élection de Frédéric Augis comme président de Tours Métropole à l’été 2021, ces trois maires de gauche ont perdu leurs vice-présidences et n’ont plus voix au chapitre du Bureau Métropolitain (qui regroupe le président, les vice-présidents et les élus avec délégation).

Restera également la question du Syndicat des Mobilités de Touraine, le bras armé de la Métropole en ce qui concerne les transports, et qui était présidé jusque-là par Wilfried Schwartz. Il entre forcément dans la balance des discussions et pourrait revenir à la majorité de Tours également. Pour l’heure tout ceci va se discuter en coulisses et un accord devrait être trouvé d’ici le prochain conseil métropolitain prévu le 27 février prochain… On verra alors si la Métropole retrouve une certaine unité et consensus…

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