Coronavirus : Les personnes sans-abri particulièrement vulnérables

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La période difficile que l’on traverse tous l’est d’autant plus pour les personnes précaires, à commencer par celles sans-abri. Vous êtes plusieurs à nous avoir interpellé pour connaître les mesures prises en faveur de ces personnes en cette période de confinement liée à la crise du coronavirus. On essaye d’y répondre.

Les autorités ont-elles mis en place des moyens supplémentaires ?

En début de semaine, Christophe Bouchet, le maire de Tours expliquait lors d’une prise de parole sur Facebook que les sans-abris pourront désormais être accueillis « nuit et jour au centre d’hébergement d’urgence Paul Bert, grâce au soutien des bénévoles d’accueil de jour. »

Du côté de la Préfecture on communiquait cette semaine sur une ouverture d’une maison dans l’agglomération de Tours pouvant accueillir 10 à 15 personnes. Par ailleurs, l’association Emergence qui gère l’urgence sociale avec les collectivités a pris des dispositions dans les locaux qu’elle gère pour que les personnes accueillies ne soient pas à moins d’un mètre de l’autre.

Du côté des mineurs isolés, l’association Utopia 56 qui s’occupe de ces personnes, on communiquait également dans la semaine sur une solution trouvée dans la difficulté avec les autorités pour mettre à l’abri les jeunes qui vivaient dans le squat du Plan B quartier Velpeau. « La DDCS a enfin organisé un relogement des jeunes ! Les vingt jeunes du Plan B (17 mineurs en recours et 3 jeunes majeurs) ont été hébergés ce soir dans deux hôtels de Tours. Ils vont y passer leurs quinze jours de confinement dans des chambres normales, avec une salle de bain et des repas matin, midi et soir ! Ils sont ravis de ce dénouement car ils étaient très inquiets. » écrivaient ainsi les membres de l’association dans un communiqué mardi dernier.

Une crise qui renforce les inégalités sociales

Pour les personnes sans-abri, la crise est d’autant plus difficile à vivre que des haltes ont fermées comme la halte de jour dans le quartier de la gare à Tours. Une situation qui n’est pas réservée à la Touraine on l’a vu et qui interroge, la crise actuelle renforçant les inégalités sociales. Et si dans notre département, on n’a pas eu à notre connaissance de cas ubuesques de verbalisation de sans domicile fixes pour non-confinement à domicile (sic !), le problème n’en reste pas moins présent. Ce jeudi, place de la Victoire, nous avons ainsi croisé trois personnes SDF qui nous ont avouaient ne pas avoir été alertés et ne pas connaître les mesures d’hébergements supplémentaires proposées. Les mesures restent insuffisantes et nombre d’associations en France dénoncent un oubli des SDF.

Au niveau national, le « Plan hiver » ayant été repoussé jusque fin mai, les 14 000 places d’hébergement d’urgence du dispositif restent donc ouvertes et s’ajoutent aux 143 000 présentes au long de l’année. Un chiffre qui reste néanmoins insuffisant d’autant plus que « les sans-abris sont un public particulièrement vulnérable par rapport au virus. Car il s’agit souvent de personnes vieillissantes qui ont un système immunitaire vacillant. Par ailleurs, la plupart de ceux qui vont développer les symptômes n’auront pas le réflexe d’appeler le 15 », rappelait ainsi Florent Gueguen, directeur général de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), au Parisien cette semaine.

Photo : Pascal Montagne

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