A Tours, la nouvelle dynamique de l’association des commerces

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Nom remanié, bureau modifié, ambitions affichées : en 2023 l’association Les Vitrines de Tours devient Com & A (pour commerçants et artisans) avec la volonté de partir sur de nouvelles bases. Entretien avec son président Michaël Ohayon.

« C’est bien d’avoir un regard critique, s’inquiéter est tout à fait légitime. Ce qui est fini de de se conforter dans les inquiétudes. Il faut montrer que des solutions existent » : ça, c’est le discours de Michaël Ohayon. Comprenez : Come & A ce n’est pas (plus ?) le bureau des plaintes. Si à Tours on a parfois eu le sentiment que les commerçants passaient énormément de temps à râler (contre les travaux, les projets de la mairie, la conjoncture économique – rayez la mention inutile), le président de l’association qui les représente veut casser cette image. « On chercher à dépolitiser l’association car le commerce c’est une fête avant tout » ajoute-t-il en guise de profession de foi.

A la tête de la boutique de cosmétiques Noïa Rue des Halles, ce jeune père de famille affiche un certain volontarisme doublé d’optimisme. Entrée aux Vitrines de Tours en 2020 après avoir créé une association locale dans sa rue, il est devenu coprésident de l’UCAT en 2022 et tient aujourd’hui la barre avec une équipe renouvelée allant des commerçants indépendants (comme Floriane Coherier de la boutique Maison Paon) aux responsables de galeries marchandes hors centre-ville (Guillaume Dubord, président de L’Arche à Tours-Nord ou Charline Bourgeon de L’Heure Tranquille).

Des projets d’animations à venir

« Je trouve cette ville fantastique et je veux y faire bouger le commerce » lance le chef d’entreprise, associé avec sa femme. Derrière les propos faciles (on ne l’imaginait pas trop dire autre chose) il avance ses pions : ce qu’il veut c’est renforcer le lien entre les commerces, étendre la programmation d’animations commerciales et fidéliser les liens avec les partenaires institutionnels comme la ville ou la Chambre de Commerce et d’Industrie. Et si la machine ne pèse pas grand-chose comptablement (70 adhésions pour 2 000 commerces à Tours) ça ne l’empêche pas d’avoir du poids et de l’influence, à en juger par exemple par le monde présent lors de la dernière assemblée générale à l’Hôtel de Ville.

« On est en train de se relancer, ça s’engage dans une bonne voie » veut croire Michaël Ohayon qui parie notamment sur la force des associations de quartiers (Les Halles, Colbert mais également en dehors du centre-ville). « Certaines sont déjà en train de me porter des projets » souligne-t-il. Car c’est principalement via l’événementiel que ce titulaire de licence de philo passé par l’hôtellerie et l’audiovisuel veut axer la nouvelle dynamique des Vitrines de Tours / Com & A. Ça commence par les concours : « On a eu un gagnant de Saumur. C’est important car ça lui permet d’avoir une nouvelle raison de venir à Tours. Et il ne va pas forcément venir seul. »

Bientôt plus de zones piétonnes ?

L’idée du commerçant est claire : « Créer de la mobilité » vers le centre-ville de Tours. C’est en particulier pour ça qu’il négocie avec la municipalité pour que les commerçants puissent financer le stationnement de leur clientèle en cas d’achat (ou leur ticket de bus), plutôt que de simplement critiquer la hausse à venir du prix des parcmètres. Les relations avec la Ville seraient d’ailleurs plutôt bonnes, à base de projets communs Place Châteauneuf voire sur le Pont Wilson. Michaël Ohayon semble d’ailleurs plutôt compatible avec les idéologies défendues par la majorité écologiste du maire Emmanuel Denis, faisant par exemple le vœu de plus de piétonnisation, « comme à Nantes ou à Angers. Ce sont les modèles qui fonctionnent. »

Ce n’est pas dans les plans immédiats de la ville (qui a ponctuellement testé l’idée pendant l’été en 2020 avant d’y renoncer, hors événements exceptionnels comme la braderie) mais ça reste dans ses désirs.

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