Rivières en crues en Indre-et-Loire : inquiétudes pour les populations

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Ce n’est pas un discours rassurant qu’a tenu le préfet d’Indre-et-Loire ce jeudi. Lors d’une conférence de presse sur les inondations qui touchent le département, Louis Le Franc a tenu un discours, non pas alarmiste mais nourri d’inquiétudes. Si l’Indre et dans une moindre mesure la Loire ont débordé, les regards sont essentiellement tournés vers le Cher dont le niveau des eaux continue de grimper. Une montée des eaux qui devrait se poursuivre au moins jusqu’à ce vendredi soir à minuit à en croire le site Vigicrue.

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La crue du Cher est intense et soudaine avec une montée des eaux de plus de 3 mètres en quelques jours en raison de « réactions rapides et intenses sur l’aval de tous les affluents du Cher (notamment Arnon, Yèvre, Sauldre et Fouzon) provoquent une hausse sur le tronçon avec des débordements importants ». Une brusque montée des eaux et un fort courant qui font craindre aux autorités préfectorales une rupture de digue causée par la force du débit. Selon la Préfecture, hier le Cher était à 600 m3 par seconde de débit et devrait atteindre les 900 m3 d’ici dimanche alors que la côte d’alerte est à 1000 m3, seuil au dessus duquel les digues peuvent céder sous la pression de l’eau. Les communes les plus impactées pourraient se trouver en aval de Tours à savoir Saint-Genouph, Berthenay, Savonnières et Villandry, le Préfet ayant informé qu’une possible évacuation de 2000 personnes de ces communes n’était pas à exclure. D’autres villes comme Saint-Avertin ou Saint-Pierre-des-Corps, sur avis du Préfet, se tiennent prêtes également à des évacuations et ont informé leur population du danger en cas de rupture de digue. Pour la ville de Saint-Pierre c’est ainsi toutes les habitations et entreprises situées au sud des voies ferrées qui seraient impactées.

L’Indre inonde plusieurs communes

Si la situation autour de l’Indre inquiète moins les autorités, il n’en reste pas moins que la rivière est également sortie de son lit et a inondé plusieurs communes. Montbazon, Monts, Esvres ou encore Azay-le-Rideau, dans ces communes plusieurs habitations se sont retrouvées dans l’eau tandis que quelques personnes ont du être évacuées notamment à Esvres. La rivière aurait cependant amorcé sa phase de décrue.

13339698_1742596042660075_349501545440458640_n Route de Lignière à Azay le Rideau (c) Mairie d’Azay le Rideau

La Loire est haute également

Du côté de la Loire, le cours d’eau a monté de façon spectaculaire en moins de 24 heures. A Tours, les quais sont ainsi inondés. Une crue qui est ici moins exceptionnelle et qui rappelle celle de mai 2013. Aucune inquiétude particulière n’est cependant à signaler pour la population.

IMG_3522La Loire à Tours, jeudi après-midi

Une crue historique pour un mois de juin ?

Ces crues aussi importantes soient-elles ne sont pas inédites au printemps. En 2013, la Loire avait déjà débordé en mai. Plus significatif encore, la grande crue référence, celle de 1856 qui avait vu les eaux monter à plus de 7 mètre de haut et qui avait fait rompre la digue sur 23 kms, inondant tout le val de Tours s’était produite également au carrefour des mois de mai et de juin avec un record absolu le 03 juin 1856. Cette crue était dite mixte, c’est à dire un mélange entre les crues cévenoles et les crues océaniques. Celle d’aujourd’hui est une crue dite océanique.

Les crues cévenoles interviennent généralement à l’automne ou plus rarement au printemps. Elles résultent de précipitations orageuses d’origine méditerranéenne sur les Cévennes et les hauts bassins de la Loire et de l’Allier. Les crues océaniques sont plus fréquentes et sont provoquées par des fronts pluvieux venant de l’océan qui peuvent s’étendre à l’ensemble du bassin.

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