La mobilisation contre la loi Travail ne s’essouffle pas à Tours. A l’image des manifestations précédentes il y avait encore du monde dans les rues venues scander leur hostilité au projet de loi gouvernemental. Près de 2000 personnes auxquelles il faut ajouter les 700 partis en car à Paris pour la manifestation dans la capitale.
Du monde, mais une ambiance pourtant un peu morose hier dans le défilé où on sentait un peu de lassitude. Depuis mars, certains n’ont pas rater un seul rassemblement et attendent un recul du gouvernement qui pour le moment n’a pas l’air de vouloir céder de son côté. Dans le défilé, les étudiants se font moins nombreux également, laissant place à plus de salariés et de retraités, d’ordinaires moins bruyants, il faut le dire. La baisse de l’ambiance s’expliquant peut-être aussi par cela.
De la place de la Liberté où il s’est élancé le cortège tourangeau a remonté classiquement dans le calme l’avenue Grammont puis la rue Nationale avant de s’engouffrer dans la rue de la Scellerie en direction de la Préfecture.
Forte présence des intermittents
Pendant ce trajet, pour trouver un peu d’ambiance il fallait se rendre en fin de cortège, où les intermittents s’étaient regroupés et mettaient eux l’ambiance au son de la fanfare synthétique créée spécialement pour l’occasion et regroupant plusieurs musiciens locaux. Entrant dans la danse de la mobilisation, les intermittents manifestaient au sujet de la réforme de leur statut. Alors qu’un accord avait été trouvé le 28 avril dernier, ce dernier peine à être validé, notamment à cause du refus du MEDEF de le signer. C’est symboliquement que les intermittents avaient décidé d’arrêter leur manifestation devant les grilles du syndicat patronal à Tours, en y posant leur banderole. Alors que le rassemblement devait s’arrêter là, devant, quelques centaines de manifestants décidaient pour leur part de prolonger la marche vers la place Jean-Jaurès et la rue Nationale pour rejoindre la fac des Tanneurs où une AG interprofessionnelle devait se tenir.
