On vous emmène sur le chantier du Nouvel Hôpital Trousseau à Chambray-lès-Tours

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Espéré pour 2029, le Nouvel Hôpital Trousseau de Chambray-lès-Tours doit remplacer l’actuelle tour vieillissante en service depuis 4 décennies. Plusieurs services du CHU Bretonneau de Tours déménageront également dans ce nouveau bâtiment géant de 80 000m² en construction au bord de l’Avenue de la République (la réanimation, la neurologie ou encore l’ophtalmologie). Débuté en 2024, le chantier avance « dans les temps » selon la direction et les entreprises. Nous avons pu le visiter ce mardi 28 janvier 2025.

Il y a de nombreuses grues qui s’élèvent dans le ciel et une ribambelle de camions. Le chantier du Nouvel Hôpital Trousseau c’est une ruche de 200 personnes qui s’activent pour édifier le futur CHU de l’agglomération. Le chantier le plus important du département pour l’instant. Une opération à plusieurs centaines de millions d’euros, à peu près équivalente à la construction de la 2e ligne de tramway. Dès 2026, ce sont ainsi 500 à 600 personnes qui seront sur site chaque jour avec l’espoir d’une livraison en 2027, puis d’une inauguration en 2029 (le temps d’aménager les locaux et de déménager le personnel).

Premier employeur tourangeau avec environ 10 000 salariés, le CHU de Tours compte sur ce nouvel établissement pour améliorer ses conditions d’accueil et renforcer son efficacité. Par exemple, si une victime d’AVC arrive en hélicoptère, il ne sera plus nécessaire de la transférer en ambulance à l’hôpital Bretonneau. Elle pourra être traitée directement à Chambray. Quand on sait que, dans ce genre de cas, chaque minute gagnée peut éviter des séquelles irréversibles, on mesure le progrès potentiel de la mesure.

En cet hiver 2025, il est encore difficile de se représenter concrètement le futur hôpital. Il faut continuer de se fier aux images de synthèse présentées ces dernières années. Des clichés qui nous montrent un vaste hall central, éclairé d’un puits de lumière. A gauche, il y aura le nouveau site des urgences (avec son box spécial pour les patients victimes de radiations nucléaires, en cours de création). On y trouvera aussi 25 blocs opératoires et 13 autres salles d’intervention (par exemple pour la cardiologie). Au 3e étage ce sera le service de soins critiques et de réanimation avec 113 lits, chiffre équivalent à aujourd’hui.

Le reste des chambres sera situé dans l’aile droite du NHT, un bâtiment qui s’étendra également sur 4 niveaux (rez-de-chaussée + 3 étages). 14 services y seront installés : ils auront chacun 26 chambres, dont 24 individuelles (actuellement, 40% des chambres de la tour de Trousseau ont deux lits). Autre changement pour le confort des patients : il y aura des douches individuelles, ce qui n’est pas forcément le cas aujourd’hui. Cette antenne ne proposera pas de soins médicaux, hormis l’installation du service ophtalmologie prévue au rez-de-chaussée.

Le futur site des urgences.

Quand on se promène sur le site, on commence à voir ce schéma se dessiner. Le sous-sol est déjà aménagé, avec ses 3km de galeries pour desservir les différents bâtiments. A terme, des robots y circuleront pour transporter les repas ou les échantillons de sang. Un parking souterrain de 400 places est également prévu, avec une possibilité d’accès pour les patients venant réaliser des soins en ambulatoire. Un autre parking d’une quarantaine de places est prévu spécialement pour les urgences. Et les parkings extérieurs actuels seront conservés (on y trouve environ 1 000 emplacements).

Ce qui impressionne sur le chantier, c’est l’omniprésence de l’eau. Les bottes sont indispensables puisqu’on patauge parfois dans plusieurs centimètres, et ce malgré l’action continue d’une quinzaine de pompes. Cependant, depuis l’automne 2024 il n’y a plus de boue, ce qui a mis fin à 6 mois de travail très difficile pour les ouvriers de Bouygues et de la centaine d’entreprises sous-traitantes (la moitié est originaire de la région Centre-Val de Loire).

Lancé avant la crise Covid, le projet du Nouvel Hôpital Trousseau a été révisé après la pandémie. C’est à ce moment-là par exemple que les chambres individuelles ont vraiment été privilégiées. C’est aussi à cette époque que le programme du nouvel hôpital pédiatrique a été abandonné (il sera remplacé par un parc qui doit encore être dessiné). Aujourd’hui, il n’est plus possible de faire des modifications de plans mais des corrections de l’aménagement intérieur pourront être effectuées durant les 9 mois d’aménagement qui seront nécessaires entre la fin des travaux et l’ouverture au public.

Si tout va bien, l’entrée en service de l’établissement devrait à peu près coïncider avec l’inauguration de la 2e ligne de tram de l’agglomération tourangelle, avec une station à proximité immédiate de l’entrée et des urgences. D’ici là, de nombreuses visites du chantier sont programmées pour les scolaires, les élus ou le milieu économique. Elles devraient particulièrement s’intensifier à partir d’avril.

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