Make in Loire Valley : « Nous sommes nous-mêmes étonnés de la diversité des projets »

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Make In Loire Valley, le concept de financement participatif territorial créé par l’agence de communication tourangelle Banlieue Ouest, la plateforme de crowfunding Ulule et François Roy de Wenity bat actuellement son plein avec 45 projets à financer de proposés jusqu’au 24 juin prochain. Nous avons été poser quelques questions à François Roy pour faire le point sur cette première édition, unique en son genre.

RELIRE NOTRE ARTICLE EXPLICATIF SUR LE CONCEPT DE MAKE IN LOIRE VALLEY

37° : Bonjour François, la première édition de Make in Loire Valley rassemble en ce moment 45 projets, vous êtes satisfaits de ce chiffre ?

François Roy : D’autant plus satisfaits qu’on ne savait pas combien on était en capacité de lancer de projets. Au début on avait dit 37 pour le clin d’oeil du département, mais en réalité on s’était fixé un barre de 30, ce qui pour une première édition était déjà un bon chiffre.

37° : Il y a-t-il un profil type de porteurs de projets inscrits sur Make in Loire Valley ?

François Roy : On avait annoncé que c’était destiné à entrepreneuriat au sens large, c’est à dire au sens de l’entreprise, mais aussi et surtout au sens de lancer un projet collectif. Il y a donc une grande diversité dans les projets proposés, certains sont d’entreprises, d’autres dans le monde culturel, dans une approche citoyenne ou encore associatifs. En réalité nous sommes nous mêmes étonnés de cette grande diversité, mais aussi satisfaits parce que cela représente une certaine vitrine de ce qui se passe sur Tours.

37° : On a l’impression que le financement participatif est de plus en plus utilisé pour boucler des financements de projets…

François Roy : Je trouve au contraire que le financement participatif est encore assez peu connu. Le terme est certes employé, notamment dans les médias mais beaucoup de gens ne connaissent pas ce que c’est réellement, à commencer par les porteurs de projets, les partenaires et le grand public.

37° : Les porteurs de projets inscrits à Make in Loire Valley avaient-ils une idée précise de ce qu’était le financement participatif justement au départ ?

François Roy : Quelques uns avaient une idée assez précise oui mais pas tous. C’est pourquoi on a tenu à organiser deux sessions de formation en amont, animées notamment par des personnes de chez Ulule, il y avait beaucoup de choses à apprendre pour eux. On avait volontairement laissé un délai assez long pour les appels à projets (ndlr : deux mois et demi), parce que c’était un délai important pour la réflexion et comprendre les mécanismes. Dans le cadre des formations, nous avons par exemple appuyé sur le fait qu’il y a une façon de préparer sa campagne, qu’il y a des modalités de réussite comme la mobilisation du premier cercle qui est une donnée essentielle.

37° : A l’échelle d’un territoire comme la Touraine, il y a t il de la place pour financer 45 projets en même temps par ce biais ?

François Roy : Certains se sont posés la question, mais oui. Déjà parce que les premiers cercles sont pas les mêmes et que la dynamique collective et territoriale peut au contraire inciter ces premiers donateurs à financer des projets voisins. Je ne pense pas qu’avoir 45 projets en même temps soit négatif, mais qu’au contraire c’est plutôt incitatif. Et puis les projets ne sont pas en concurrence parce qu’ils sont tous très différents.

37° : Avez-vous déjà des éléments de comparaison en terme de retours et de financements par rapport à des campagnes de financement participatif classiques ? Visibilité sur les deux sites.

François Roy : Non c’est trop tôt, les campagnes de Make in Loire Valley se terminant que le 24 juin prochain. On analysera cela après. Mais, il y a une double visibilité pour les porteurs de projets, sur Ulule, mais aussi sur le site de Make in Loire Valley. Il y a aussi des échanges, des rencontres entre les différents porteurs de projets comme ce soir à la Guinguette de Tours (ndlr : à partir de 18h30) où ils pourront échanger entre eux mais aussi avec le public. Nous tenions à ce que ces campagnes Make in Loire Valley soient aussi centrées sur ces temps d’échange.

37° : Vous envisagez une deuxième édition ?

François Roy : Nous ferons le point après celle-ci, mais oui c’est un objectif et s’il y a une deuxième édition nous aimerions qu’elle se fasse à l’échelle régionale.

Propos recueillis par Mathieu Giua

Un degré en plus :

Le site de Make in Loire Valley

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