[La bouteille du week-end] Anjou blanc 2017, Le Petit Moulin, Loïc Mahé

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Comme un bon vin ne s’apprécie que s’il est partagé, chaque vendredi dans [La bouteille du week-end], Guillaume Lapaque vous fait part de sa rencontre avec un vin ligérien et vous en parle avec passion et délectation.

Anjou blanc 2017, Le Petit Moulin, Loïc Mahé

Quel magnifique cépage que le cépage chenin ! C’est le cépage blanc emblématique du Val de Loire, qui règne sans partage sur l’Anjou et la Touraine.

Parce que le Val de Loire est caractérisé par un gradient climatique d’ouest en est, commandé par le vent de Galerne qui fait rentrer l’influence océanique dans la vallée, on change de cépage à mesure qu’on s’éloigne de l’océan. Au bord de la mer, les blancs sont issus du Melon de Bourgogne. Puis jusqu’à Amboise, c’est le territoire du chenin, alors que plus à l’est, s’épanouit le sauvignon.

De ces trois cépages, le chenin est assurément le plus complexe. Ce n’est certainement pas le plus facile à cultiver et à vinifier, mais c’est certainement celui qui peut donner la plus large palette de vins différents.

Belle surprise apportée par exemple par cet Anjou Blanc 2017.
La robe dorée, presque jaune paille, laisse deviner la belle maturité des raisins. Le nez est puissant et bien mûr, un nez complexe qui associe des arômes floraux et des notes de fruits exotiques.

En bouche, reviennent d’abord les arômes fruités. On est sur l’abricot avec un soupçon de miel.

C’est ensuite l’acidité du chenin qui séduit. La juste maîtrise de l’acidité de ce cépage est souvent un enjeu essentiel de sa vinification. Quand le chenin est vinifié en vin demi-sec ou moelleux, il peut supporter plus d’acidité qui vient s’équilibrer avec le sucre. Quand il est sec, comme cet Anjou blanc, il faut que l’acidité soit plus faible.

Ici c’est parfaitement dosé : juste assez vif pour apporter de l’énergie, de la minéralité et une discrète pointe citronnée à cette cuvée.

La note finale apporte un peu d’amertume, là encore sans excès, et cet ensemble aromatique savamment construit reste longtemps en bouche.

Voilà un bel Anjou blanc qui pourra se décliner avec de nombreux plats : des fruits de mer, des poissons, des viandes blanches… Il pourra même s’accommoder d’épices et pourrait se révéler intéressant par exemple avec un curry de poulet.

Et, si le sommelier de l’Assemblée Nationale nous lit, ça pourrait faire un mariage parfait avec un homard breton ! Je crois que l’accord mets-vin serait beaucoup plus réussi et surtout beaucoup moins tape-à-l’œil, qu’avec un premier cru supérieur de Sauternes !

Anjou blanc 2017, Le Petit Moulin, Loïc Mahé

La Roche

49 170 La Possonnière

Tél. : 06 14 76 66 01

http://loicmahe.fr/

* 15,90 € à la cave 22 sur vins
22, rue Néricault Destouches, 37000 Tours,
Tél. : 02 47 66 10 16
Sur Facebook : Facebook.com/22survins/

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