Tourisme en Touraine : à quoi s’attendre pour la saison 2024 ?

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Le tourisme fait partie des piliers économiques de l’Indre-et-Loire avec l’agriculture, la viticulture, ou encore l’industrie. Si le département ne dispose pas de mastodontes comme son voisin du Loir-et-Cher (2 millions de visiteurs pour le Zoo de Beauval en 2023 et 1,15 million d’entrées à Chambord), il est une étape incontournable des circuits Châteaux de la Loire ou Loire à Vélo. De quoi garantir une bonne base. Mais comment transformer l’essai ?

En Touraine, le problème n’est pas de faire venir les touristes sur le territoire mais de les encourager à rester, et à sortir des sentiers battus. Ici, on sait qu’on a des locomotives comme le Château de Chenonceau (qui a mis en place un système de réservations pour contrôler l’affluence). Azay-le-Rideau, Villandry, Amboise, Le Clos Lucé, les caves viticoles, les guinguettes de bord de Loire, le Musée du Compagnonnage de Tours et l’itinéraire de la Loire à Vélo font également partie des best sellers du département, autant pour les personnes venues de France, que celles qui débarquent de Belgique, des Pays Bas, du Royaume-Uni, d’Italie ou des Etats-Unis (les origines les plus citées parmi les spécialistes du secteur).

Encourager le public à sortir de ces sentiers battus est néanmoins essentiel du point de vue du territoire, afin d’irriguer la manne financière sur l’ensemble du territoire. Pour cela, des acteurs comme l’Agence Départementale du Tourisme poussent des lieux méconnus jusque des locaux, comme le Musée Balzac ou le Prieuré St Cosme de La Riche, au cœur de la programmation 2024 du Conseil Départemental avec le parcours Rons’Art destiné à célébrer 500 ans de création autour de l’œuvre du célèbre poète ligérien.

L’événement s’articule autour d’une « exposition inédite » présentée du 22 juin au 22 septembre. « Il s’agit notamment d’explorer les relations du poète vendômois avec la musique, la chanson, les spectacles de cour et l’ensemble des arts visuels de son époque (dessin, gravure, sculpture, peinture, architecture etc.). Les liens que Ronsard entretient avec la scène artistique du temps, la façon dont il perçoit les artistes et dont il en est perçu seront au cœur de la réflexion, et, dans leur sillage, les éventuelles hiérarchies entre les arts qu’établit le « prince des poètes françoys » » décrit le dossier de presse.

S’adresser à des cercles bien précis, et parfois pointus, tout en essayant de croiser les populations, c’est la stratégie qui se développe dans les instances publiques. On capitalise toujours sur l’image de marque originelle de la Touraine et du Val de Loire (patrimoine, douceur de vivre, gastronomie) puis on fait dans la dentelle, avec l’espoir de prolonger un séjour, ou – encore mieux – de fidéliser dans le temps. Un plan qui passe par la communication et l’événementiel, c’est-à-dire de grandes campagnes de pub portées par le Conseil Régional et des événements tous azimuts, des Echappées à Vélo au programme 2024 de la Forteresse de Chinon autour d’Aliénor d’Aquitaine.

Il s’agit aussi de rester à l’affût des tendances… et des besoins touristiques, en perpétuelle évolution. C’est la mise en place de cars avec espaces vélos sur le réseau Rémi, par exemple, en complément des trains. Mais aussi multiplier les canaux de diffusion comme le recours, toujours plus intense, aux influenceurs et influenceuses que l’on invite pour des voyages de presse.

A ce titre, la belle saison 2024 pourrait permettre un premier bilan de l’impact de l’accueil de la cérémonie du Guide Michelin qui a offert une vitrine nationale à la Touraine et à des sites comme Le Clos Lucé à Amboise, Loire Valley Lodges à Esvres ou encore les Ateliers Doffart à Tours-Nord. Certains invités reviendront-ils passer des vacances ? Le bouche-à-oreille a-t-il fonctionné ? Le milieu a hâte de savoir.

Mais l’ampleur d’une saison touristique ça tient aussi à des facteurs difficilement contrôlables. En pleine crise de l’inflation, quel comportement adopteront les touristes ? Les Jeux Olympiques de Paris susciteront-ils un impact positif sur le territoire ? Et surtout, surtout, quelle sera la météo ?

Directeur du LABE Hôtel – un 4 étoiles tout juste ouvert face à la gare de Tours – Edouard Trottier confirme que pour l’instant on est complètement dans le flou : « Le mois d’avril est assez calme en termes de tourisme sur Tours. On s’attend à une belle saison pour mai et juin et à des mois de septembre-octobre sympas avec la reprise des salons et des séminaires mais pour juillet-août on est quasiment que sur de la dernière minute. »

Si les campings, les gites et autres lieux où on reste toute une semaine ont tendance à se booker de plus en plus tôt, les hôtels où l’on séjourne souvent moins longtemps sont très dépendants de contextes extérieurs. Une semaine de pluie peut occasionner un énorme creux dans le carnet de réservations. Mais globalement, on estime qu’à Tours le taux de remplissage annuel des chambres oscille entre 65 et 70%. Plutôt correct, donc.

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