Ce qui se prépare pour la 27e édition des Années Joué, à Joué-lès-Tours

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3 jours de festival, 32 compagnies, 66 représentations, 50 000 personnes espérées, 150 agents mobilisés… Après un record de fréquentation en 2023, la 27e édition des Années Joué de Joué-lès-Tours espère une nouvelle fois affoler les compteurs en 2024. Programmé du 31 mai au 2 juin au Parc de la Rabière, l’événement vient de dévoiler sa programmation.

« Cette année on renoue avec les grandes déambulations » annonce Olivier Catin. Le programmateur historique des Années Joué compte une fois de plus impressionner son monde avec les temps forts programmés vendredi 31 mai et samedi 1er juin. Dans les deux cas, il s’agira de spectacles qui s’achèveront sur la Place Nelson Mandela mais qui démarreront en amont, et donc qu’il faudra suivre à pied. La prestation qui s’annonce particulièrement époustouflante sera celle des Gardois de CPPP attendus avec leur baleine blanche de 18m, qui nécessitera pas moins de 48h de montage dès le jeudi 30 mai sur le parking du Temps Machine.

La veille, c’est les Drômois de la Cie Danka qui devraient aussi faire sensation avec un défilé de marionnettes géantes, « une machinerie mobile et lumineuse, une fresque de rue lumineuse en mouvement » argumente la présentation de Contre-temps, « un univers un peu onirique, dans l’esprit d’Alice au pays des merveilles » complète Olivier Catin.

Le programme du plus grand festival d’art de rue de la région Centre-Val de Loire comprend également un grand Bal des oiseaux qui invitera le public à se vêtir de plumes pendant trois heures vendredi et samedi soir, ou à passer un peignoir pour déambuler en petit comité avec une compagnie au départ de la médiathèque. Des expériences insolites, donc, orchestrées autour du Parc de la Rabière, camp de base indémodable des Années Joué mais pas encore exploité dans son intégralité puisqu’un nouveau lieu va être exploré lors de cette édition 2024, de l’autre côté du ruisseau et de l’étang. C’est la compagnie Après l’Orage qui s’y installera.

Même s’il y a un peu de marche, le festival jocondien se veut 100% familial, donc accessible intégralement avec des poussettes. Surtout, cette année, il veut pousser son aspect bucolique avec le thème « Oh ! Naturel » qui figure sur l’affiche. Deux compagnies grimperont dans les arbres, une autre s’intéressera à notre rapport à la viande, en plus du temps fort du samedi qui fera forcément écho aux espèces menacées avec sa baleine blanche géante.

On aura aussi l’histoire d’un singe qui s’échappe, un spectacle qui fera écho aux matériaux de récupération… « Forcément quand on travaille sur ce thème, on regarde le côté écoresponsable du travail des compagnies » glissent Olivier Catin et l’adjointe au maire chargée de la culture, Caroline Chalopin. Cela passe, par exemple, par l’invitation de compagnies qui inscrivent Joué-lès-Tours dans le cadre d’une tournée dans le Grand Ouest plutôt qu’un simple aller-retour de très loin. Sur 32 compagnies, 11 sont de la région, 2 étrangères (une vient de Suisse, l’autre d’Espagne).

La réflexion autour de l’environnement, sur un événement réunissant 50 000 personnes, c’est aussi tenter de réduire toujours plus les déchets. Par exemple en supprimant presque tous les fascicules avec le programme pour privilégier l’utilisation de l’application mobile des Années Joué qui vous notifie avant le début des spectacles que vous avez repéré. C’est aussi une sensibilisation encore accrue des 39 food trucks et stands de restauration pour respecter la législation en matière de vaisselle jetable.

Le défi du festival est également de faire face à l’inflation tout en conservant un budget constant. Le nombre de compagnies invitées et de représentations reste comparable aux années précédentes malgré la hausse continue du coût des spectacles. « On regarde peut-être des représentations moins onéreuses » soulignent les organisateurs, qui ne veulent tout de même pas déroger sur la qualité ou l’aspect grandiose des temps forts, le rendez-vous tourangeau étant désormais reconnu sur les agendas nationaux voire internationaux.

Joué-lès-Tours qui veut au passage s’affirmer comme une pépinière de créations de rue avec la reconduction du dispositif d’accompagne Nouvelle Vague qui aide 5 compagnies à déployer leur premier spectacle de rue, soit parce qu’elles viennent de se créer, soit parce qu’elles veulent tenter le passage de la salle au monde extérieur. Elles bénéficieront d’une résidence d’une semaine, de deux journées de formation et de rencontres avec des professionnels pour décrocher de potentielles programmations.

Les Années Joué, un festival d’éclosion globalement précurseur. Il accueillera par ailleurs ce qui ne sera que la 3e représentation d’une production très attendue : Check-off par Adhok samedi à 21h45 « qui produit toujours des spectacles assez dynamiques agréables à regarder » prédit Olivier Catin. Une belle promesse parmi d’autres qu’on vous fera vivre comme chaque année en vidéo car 37 degrés est une nouvelle fois partenaire du week-end.

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