Aintro, c’est la nouvelle application conçue par Manyssin Thin, Mathieu Bolard et Jérôme Heissler, trois Tourangeaux pas inconnus dans le milieu de l’économie numérique locale.
Mai 2016, dans un petit appartement du centre de Tours, nous rencontrons Many, Jérôme et Mathieu. Colocataires d’un instant, les trois compères bossent en vase clos depuis une quinzaine de jours dans cet appartement emprunté à une connaissance. Post-it aux murs, retro-planning, ordinateurs qui tournent et qui chauffent 24h/24, l’objet de leur attention se nomme Aintro, leur dernier projet d’application dont ils préparent la version beta-test.
Septembre 2016, nous retrouvons les trois start-upers à Mame, lieu dédié de la French Tech Loire Valley pour la présentation officielle d’Aintro. Face à un public d’environ 70 personnes, pour l’essentiel issu comme eux du milieu de l’économie numérique tourangelle qui s’est installée à Mame en juin dernier. La conférence se fait sur un mode détendu, façon « keynote » et est suivie d’un concert show-case du groupe tourangeau Boys in Lilies. Une ambiance faussement détendue, oscillant entre le cool et le sérieux comme ce milieu entrepreneurial en a l’habitude. Mais derrière la bonne humeur ambiante et les petites blagues distillées au milieu de la présentation, l’enjeu pour les fondateurs d’Aintro reste de convaincre de l’utilité de leur produit.
Les trois compères n’en sont pas à leur coup d’essai. Dans ce petit monde qui se croise et s’entrecroise et travaille souvent sur plusieurs projets en même temps avec différents collaborateurs, ces trois-là ont déjà travaillé ensemble sur une précédente application : Nowly dont l’objectif était de favoriser les rencontres réelles entre utilisateurs en se basant sur leur temps disponible en fonction de leur localisation et de leurs centres d’intérêts. (Relire notre article sur Nowly). Un concept qui finalement ne trouvera pas son public.
De cet échec naîtra Aintro explique Many : « Nowly n’était pas adapté aux besoins des utilisateurs, Aintro en est sa suite, on a modifié le projet de départ pour le ré-orienter ». Avec comme fil rouge de « vouloir réunir les gens », Many replonge dans ses réflexions pendant une année, à la recherche d’un nouveau concept qui tiendrait la route puis repart avec Mathieu et Jérôme pour la phase de développement.
« Aintro c’est un compagnon virtuel, une intelligence artificielle pensée comme un assistant, qui va permettre à l’utilisateur d’identifier les personnes intéressantes à rencontrer pour développer ton business… A la différence de Nowly nous avons centré Aintro sur les rencontres professionnelles ». Avec comme idée qu’il faille constamment entretenir et enrichir son réseau professionnel, « HAL », le nom de ce compagnon virtuel, permet d’identifier les utilisateurs dont le taux de « matching » est important avec son profil. Un profil que l’on aura détaillé auparavant en fonction de ses intérêts.
Une énième application favorisant les rencontres alors, Aintro ? Pour Many, « à la différence de Nowly où nous avions mal ciblé le besoin des utilisateurs, Aintro se veut comme une solution à un problème dans le milieu des relations entrepreneuriales ». Avec le robot « Hal » s’occupant de tout pour l’utilisateur, jusqu’à le mettre en relation avec les autres utilisateurs, Many, Mathieu et Jérôme tablent sur cette aide virtuelle pour séduire de nombreux utilisateurs. En se basant sur les retours de la centaine de beta-testeurs qui ont pu se faire une idée cet été d’Aintro, ils ont bon espoir de voir cette application trouver sa place. Reste maintenant à régler la question du financement et du modèle économique. Pas la partie la plus évidente dans un monde où de nombreuses start-ups voient le jour chaque jour mais disparaissent également faute de revenus.
Un degré en plus :