La French Tech Loire Valley continue d’avancer unie

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La French Tech Loire Valley continue son chemin, un an après avoir été recalée du label national, la dynamique lancée par Orléans et Tours n’a pas subi de coup d’arrêt, au contraire, elle se porte aujourd’hui mieux que jamais et intègre désormais Blois en son sein.

Ce vendredi à Mame à Tours, lieu Totem tourangeau de la French Tech Loire Valley c’est un comité de pilotage réunissant les villes d’Orléans et Tours, la Région mais aussi l’agglomération de Blois qui a fait le point sur le dossier.

 img_9902 Elus de la Région, d’Orléans, Tours et Blois unis sous le label French Tech Loire Valley

Les lieux Totem appelés à grandir

Le premier point abordé concerne le développement des lieux totems, le LabO à Orléans, Mame à Tours, tous deux simultanément inaugurés en juin dernier. Quelques mois plus tard, ils accueillent une trentaine d’entreprises chacun, soit environ 300 emplois. Pour le maire d’Orléans ce chiffre est appelé à doubler rapidement. Du côte du LabO comme de Mame, les espaces sont en effet aujourd’hui complets et la liste d’attente des postulants à l’installation s’allonge chaque semaine. Lieux évolutifs et inaugurés dans un premier temps sans qu’ils soient pleinement exploités, les deux lieux vont bénéficier en 2017 de nouveaux aménagements qui porteront leur surface à 11 000 m² pour le LabO (contre 6000 m² exploités actuellement) et à 14 000 m² au total pour Mame (soit plus de 4000 m² supplémentaires). Et le maire de Tours de rappeler le rôle des collectivités dans ce développement. « Mame c’est 20 millions d’euros d’investissement pour l’agglomération plus 1,5 million de gestion sur trois ans ». Des chiffres similaires à ceux investis dans le Loiret pour le LabO.

Le lancement du fonds d’investissement

Point névralgique du projet French Tech Loire Valley, le fonds d’investissement mêlant financements publics et privés sera opérationnel début 2017. Un fonds d’investissement de 21,5 millions d’euros mais susceptible de grossir rapidement. Un fonds d’investissement destiné à financer les start-up régionales et qui sera « confié à une société de gestion qui sera sélectionnée en novembre » explique Pierre Commandeur, élu à la région Centre-Val de Loire. Pour Olivier Carré, « ce fonds d’investissement sera fait pour aider les entreprises qui ont déjà franchi le premier stade de développement, celles qui s’apprêtent à franchir la vallée de la mort », c’est à dire le moment ou après avoir réussi à financer les premières étapes de leur développement, elles peinent à trouver les fonds pour accélérer leur croissance et atteindre une taille critique.

Le fonds d’investissement en détails :

21,5 millions d’euros au lancement dont 7 millions de financements publics :

Tour(s) Plus : 2 millions d’euros

AgglO Orléans : 2 millions d’euros

Région Centre-Val de Loire : 2 millions d’euros

Fonds européen confié à la Région : 1 million d’euros

14,5 millions d’euros de financements privés avec surtout des entreprises régionales issues de trois grands secteurs : Assurances / Banques / Industries.

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Un axe ligérien ouvert à toute la région Centre-Val de Loire

Si la French Tech Loire Valley épouse actuellement l’axe ligérien et que celui-ci est renforcé avec l’entrée de Blois dans le cercle Tech régional. Pour les élus de l’agglomération blésoise, l’enjeu est important : « Il était important de ne pas rester seul au milieu d’Orléans et Tours ». Blois qui va inaugurer sa pépinière sur le village d’entreprise de la Pérouse et dont l’entrée dans le label pourrait susciter d’autres vocations. En effet, car si un axe ligérien ou « métropolitain » se dessine pour reprendre les propos entendus, les élus n’en oublient pas pour autant le reste de la région. Serge Babary souligne ainsi des contacts avec Châteauroux ou Bourges, désireuses elles aussi d’intégrer la French Tech Loire Valley. Thibault Coulon, adjoint délégué à l’économie numérique, était d’ailleurs il y a quelques jours à Bourges avec l’association Palo Altours pour rencontrer des entrepreneurs locaux et échanger sur le sujet. « Le politique c’est une chose mais il faut signaler que les entrepreneurs eux-mêmes sont les ambassadeurs de la French Tech Loire Valley. Ils échangent en région sur leurs expériences et les organisations déjà mises en place. Ils sont dans une véritable logique de réseau » explique le maire d’Orléans, tandis que son homologue tourangeau évoque une « véritable synergie des acteurs économiques régionaux ».

img_9912Olivier Carré et Serge Babary

Une gouvernance en réseau

La logique de réseaux est ce qui va primer au niveau de la gouvernance du label comprend-on à écouter l’ensemble des acteurs. « Vous connaissez l’open-data et l’open-source, nous avons inventé l’open-gouvernance » plaisantera Olivier Carré. Thibault Coulon expliquera de son côté qu’un groupe de travail vient d’être créé pour réfléchir à la gouvernance de la French Tech Loire Valley. Seule certitude celle-ci devrait être flexible et souple et ne pas correspondre à un système pyramidal « qui n’aurait pas de sens » nous explique-t-on.

Une French Tech Loire Valley hors du label national mais dynamique

Qu’en est-il du label French Tech tant désiré il y a encore un an ? Ce dernier n’est plus un objectif premier comprend-on lors de ce point presse. Pour Serge Babary : « Ce qu’on remarque c’est que nous sommes les plus actifs de la French Tech. Là où d’autres investissent pour répondre au cahier des charges du label, nous avons choisi d’agir ». Des propos appuyés par Olivier Carré qui rappelle : « Tout ce qu’on avait annoncé l’an dernier, nous l’avons fait : nous avons les lieux totems, le fonds d’investissement…» comme pour mieux convaincre de l’utilité relative du label officiel French Tech, tandis que Thibault Coulon et Pierre Commandeur représentant la région, saluaient de leur côté la visite la veille du Secrétaire d’Etat Jean-Vincent Placé. Un secrétaire d’Etat qui s’est dit « agréablement surpris » par sa visite de Mame et qui a relancé au passage l’espoir de voir Tours passer au rang de Métropole, ce qui n’aura échappé à aucun élu tourangeau.

Label ou pas, la French Tech Loire Valley de son côté entend avancer et se montrer y compris à l’international. Un stand sera d’ailleurs présent au WebSummit de Lisbonne en novembre, plus grand rassemblement Tech en Europe avec 50 000 participants. Une délégation retournera également au prochain CES de Las Vegas.

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