Tours : A moins d’un an des Elections, les prises de position s’affirment au Conseil Municipal

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Ce lundi 26 mai 2025, les élus de la ville de Tours débattaient pour la dernière fois du mandat du compte administratif de la commune. Derrière ce terme, se cache tout simplement l’état des finances de la ville à date. Une présentation obligatoire une fois par an qui permet de voir ce qu’a fait la municipalité l’année passée. Un moment qui est toujours source de débats nourris et riches entre majorité et groupes d’opposition. D’autant plus vrai, que le mandat arrive à son terme et que d’ici peu tout le monde repartira en campagne.

Satisfaction d’un côté, de la poudre aux yeux de l’autre

Parmi les élus de l’actuelle mandature, ils sont plusieurs à avoir déjà annoncé repartir en campagne. Dans les rangs de l’opposition, Christophe Bouchet, Olivier Lebreton, Benoit Pierre, Thibault Coulon, Bertrand Rouzier, Affiwa Mettreau ou Céline Delagarde ont officiellement lancé la campagne, en lançant des associations, se présentant comme candidats au poste de maire, ou se ralliant à d’autres initiatives lancées. Pour l’instant, tout est encore un peu flou et si on ne sait pas qui partira avec qui, le temps pré-électoral est bel est bien lancé. En face, la majorité municipale devrait refaire cause commune comme en 2020. Si pour l’heure, le maire de Tours, Emmanuel Denis n’a pas officialisé sa nouvelle candidature, celle-ci ne semble faire guère de doutes.

Un contexte pré-électoral qui joue forcément sur la tonalité des débats du conseil municipal. Ainsi la présentation du compte administratif et donc de l’action municipale est valorisée par la majorité, le maire de Tours expliquant : « On est en train de changer les choses et ça se voit, aujourd’hui on investit presque autant que les villes semblables et on devrait rattraper ce retard l’année prochaine ».

Affichant des investissements records réalisés durant sa mandature : déjà 160 millions d’€, « soit 60% de plus que sur la même période lors du précédent mandat », mais aussi une dette au plus bas depuis longtemps (186 millions d’euros à date), la majorité bombe le torse et repousse les critiques qui fusent parfois, comme sur la question des commerces où un collectif nommé « sauvons notre centre-ville » se montre virulent envers l’action municipale depuis quelques semaines. « Je trouve totalement indigne la manière dont certains utilisent la détresse des commerçants à des fins politiques » a notamment indiqué Emmanuel Denis en propos d’introduction du conseil municipal.

Bref, le maire de Tours assume ses choix et sa politique. Pourtant en face, la lecture est forcément autre. « De la poudre aux yeux » a attaqué d’entrée Benoist Pierre. « Vous masquez 3 faits budgétaires majeurs ; premièrement que le résultat sur la dette est le fruit d’une longue histoire de Tours depuis 25 ans. Deuxièmement, vous avez du mal à dire que vous avez augmenté les impôts locaux alors que vous vous étiez engagés à ne pas le faire. Troisièmement et c’est encore plus grave encore, avec la 2e ligne du tram vous préparez une nouvelle hausse fiscale à l’échelle de la métropole. »

Et l’élu centriste de continuer ses reproches : « A part le vélo et l’enfermement des quartiers vous n’avez rien changé, le commerce est en berne et l’insécurité est préoccupante », avant de conclure : « il est grand temps de fermer la parenthèse de votre mandat ».

La Nuit du Bien Commun revient dans les débats

Outre les éléments de l’action municipale présentés, les critiques fusent également sur d’autres sujets, à l’instar des événements autour de la Nuit du Bien Commun, début mai. L’élu de droite, Thibault Coulon est revenu dessus en premier, demandant à la majorité municipale des explications quant à son soutien envers les manifestants s’étant opposés à la tenue de l’événement et lui demandant notamment de condamner les menaces reçus par les participants et organisateurs de la Nuit du Bien Commun. Une demande renouvelée plus tard par sa collègue Cécile Chevillard, tout comme Olivier Lebreton, furieux de voir le maire laisser le conseiller municipal, Stéphane Houques, chef du groupe de la majorité, répondre à sa place.

Attaques sur le bilan et attaques sur l’esprit républicain auxquelles la majorité a répondu en dénonçant ce qu’elle considère comme des recherches de polémiques et des amalgames de la part de l’opposition. A 10 mois des élections, la campagne est bien lancée.

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