Ce mercredi 19 septembre, les élus du conseil municipal de Saint-Pierre-des-Corps devaient élire leur nouveau maire suite à la démission d’Emmanuel François en juillet dernier.
Seul candidat et issu de la majorité municipale, l’ancien 1er adjoint, Olivier Conte, a logiquement été élu maire de la commune jusqu’en 2026. Il a obtenu 19 voix sur les 30 bulletins exprimés. 3 élus de l’opposition, Nabil Benzaït et Fatiha Kendri du groupe (Vivre Ensemble Solidaires en Métropole Tourangelle), ainsi que Mohamed Benbedra (groupe A Gauches Toutes) ont refusé de prendre part au vote en raison des accusations de harcèlement moral formulées par l’ancienne directrice de cabinet Stéfanie Piot à l’encontre notamment d’Olivier Conte. A noter que 4 bulletins ont porté le nom de Stéfanie Piot justement et ont donc été considérés comme nuls.
Lire également : Politique : rien ne va plus à Saint-Pierre-des-Corps
Une élection qui s’est déroulée finalement dans le calme, alors que beaucoup s’attendaient à un nouveau conseil houleux suite aux accusations publiées la veille par l’ancienne directrice de cabinet. Les groupes d’opposition ont tout de même demandé en vain la démission de la majorité. Les trois groupes « Agir Ensemble », « J’aime Saint-Pierre-des-Corps » et « A Gauches Toutes » ayant même signé une lettre commune. « Ce soir vous rebattez les cartes une énième fois au sein de votre équipe. Vous êtes légitimes il n’y a pas de soucis, mais démissionner aurait montré une prise de responsabilité » s’est ainsi exprimé Michel Soulas (A Gauches Toutes), tandis que le groupe « Vivre Ensemble Solidaires » par la voix de Fatiha Kendri disait rejeter « un exécutif dont des membres pourraient être poursuivis puis condamnés par la justice. »
Les accusations de harcèlement moral sont restées en toile de fond de cette élection donc, ce que n’a pas manqué a rappelé Catherine Bonnot (A Gauches Toutes) : « Vous êtes accusés de faits graves et là on parle ce soir comme si ça n’existait plus alors que ça va peser beaucoup sur votre légitimité et cela ne va pas aider notre ville dans son image et son rôle métropolitain »
En guise de réponse, Olivier Conte rappelle simplement le principe de présomption d’innocence, « nous devons lutter contre les accusations sans fondement qui jettent en pâture les femmes et les hommes à la vindicte » avance-t-il avant de déclarer : « je ne ferai pas de commentaires. Aujourd’hui il n’y a pas de procédures judiciaires. Mais si c’était le cas je me mettrais à la disposition de la justice » indique-t-il tout en sortant
Un discours d’apaisement pour débuter son mandat
Une fois élu, le nouveau maire a pris la parole non sans une certaine émotion, promettant « un travail constructif dans l’écoute et la bienveillance ».
« Je veux travailler dans la transparence, dans l’écoute et dans le compromis avec les oppositions. Des choses qui ont peut-être été un peu oubliées » avance-t-il encore en direction des 11 élus de l’opposition. On peut y voir également une manière de s’affranchir de son prédécesseur, Emmanuel François, souvent taxé par l’opposition ces 4 dernières années de manque de transparence et d’autoritarisme.
L’opposition justement, acte le vote du nouvel élu. Pour Cyrille Jeanneau (J’aime Saint-Pierre-des-Corps) : « On entend votre discours de transparence et de compromis. On a eu beaucoup de difficultés à discuter avec l’ancien maire, donc si la transparence dite est réelle dans ce cas là il faut aussi entendre les difficultés que l’on remonte. Vous avez encore 18 mois pour atténuer les difficultés des 4 dernières années et réaliser un mandat plus apaisé. »
Un degré en plus :
Après l’élection du maire, les élus du conseil ont procédé à celle des adjoints. 8 ont été désignés il s’agit de Eloïse Drapeau, Amin Brimou, Marion Persiani, Alain Delanchy, Jeanine Metais, Mickaël Chapeau, Gamzé Ak, Alain Garcia. Les délégations seront connues au prochain conseil municipal le 09 octobre.
A noter que Christian Bonnard et Emmanuel François démissionnent de leur poste de conseiller métropolitain. Amin Brimou et Olivier Conte siègeront à leur place au sein des instances de la Métropole.
