Peuple de Loire #4 Jean-François Souchard, photographe passionné de la Loire

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La Loire, fleuve royal, fleuve qui fascine et qui attire. Paysage radieux qui a inspiré nombre d’écrivains, poètes ou peintres, paysage faisant la fierté de ceux qui ont la chance de la côtoyer au quotidien et de vivre à ses côtés. Certains ligériens font d’ailleurs un peu plus et vivent en symbiose avec le fleuve. Cette semaine nous vous proposons de retrouver quelques portraits de ce peuple de Loire. Dernier article de notre série avec Jean-François Souchard, photographe passionné et passionnant…

montage peuple de loire

Se rencontrer au bord de l’eau était une évidence pour cet amoureux de la nature. Nous sommes dans le jardin de la maison éclusière de Civray-de Touraine, où Jean François Souchard et son équipe ont installé le « bistrot’Quai » il y a 4 ans. Surplombant le Cher, cet endroit est un havre de paix où se retrouvent céistes, cyclistes et promeneurs. 

Depuis son plus jeune âge, Jean-François Souchard est passionné par la Loire. En fonction de ses humeurs il va se ressourcer sur les îles, au milieu de l’eau. Ce fleuve, l’un des derniers sauvage d’Europe, a façonné l’histoire de nos paysages. La Loire fascinait déjà à l’époque, comme en témoignent les nombreux poètes (Ronsard, du Bellay, La Fontaine..) qui en ont fait leur source d’inspiration. Encore aujourd’hui, les paysages ligériens séduisent. 

« Je compare souvent l’attachement à la Loire comme lorsque nous tombons amoureux d’une personne. C’est un sentiment qui ne s’explique pas. J’aime cette femme là parce qu’elle est belle. »

La photographie comme passion

« Quand j’étais gamin je créais des petites aventures avec mes Playmobil en regardant les films de Cousteau. »

Très vite, ce passionné de l’eau a obtenu son Brevet d’Etat de Canoë Kayak afin de dompter les eaux de la Loire. Soucieux de son futur métier, Jean-François Souchard a continué ses études, qu’il a financé en faisant des photos, dans une faculté de Géographie. Les cartes, les paysages et les voyages ayant toujours été un véritable terrain de jeu pour lui. C’est également à cette période qu’il a commencé à rédiger « La Loire vue du fleuve », un guide de randonnée nautique destiné aux spécialistes du canoë. Guide qu’il considère comme étant sa véritable thèse, puisqu’il ne soutiendra pas celle de géographie. 

Jean-François Souchard dans son élément © Paul Villecourt

« Un jour, j’ai eu le déclic. Je me suis aperçu qu’avec une thèse j’allais passer beaucoup de temps dans des bureaux. En réalité, ce que je faisais pour financer mes études me plaisait plus que la finalité de celles-ci. » 

Et c’est ainsi qu’il s’est lancé en tant que photographe professionnel spécialisé sur la Vallée de la Loire. De la source à l’estuaire, des paysages aux lumières et à toutes les époques, Jean-François capture le fleuve sous toutes ses formes. « Quand on regarde bien, j’ai un canoë et un appareil photo, presque comme Cousteau avec son bateau et ses films. »

Souvent seul, pieds nus, en bateau, en randonnée, en canoë ou vu du ciel, il capture toutes les ambiances de ce fleuve plein de surprises. En hiver, la présence d’une grande quantité d’eau lui permet de se rendre, avec son canoë Canadien, dans des lieux normalement inaccessibles et de profiter de la lumière quelque peu métallique et froide. L’été, à l’inverse, il profite de la lumière chaude et jaune et des bancs de sable. A chaque fois qu’il se déplace, ce passionné est accompagné de son appareil photo pour ne pas risquer de louper un instant. 

Depuis 20 ans, il vend ses clichés à des magazines et travaille avec des éditeurs et institutionnels tel que l’UNESCO pour la Mission Val de Loire. A plus petite échelle, il a également développé le concept de « recycadres », des fenêtres recyclées en guise d’encadrement de ses photographies, qu’il vend au particulier. 

© JF Souchard

Une pluri-activité autour de l’eau 

En plus de son activité de photographe Jean-François a créé « Canoë Company » en 2008. Basé à Civray-de-Touraine, il propose des balades en canoë sur le Cher (jusqu’à Chenonceaux par exemple, situé à quelques kilomètres) mais aussi sur la Loire.

Lors de ces sorties, il fait découvrir la Loire de manière atypique. Ils dorment sur une île, se nourrissent avec des grillades au feu de bois, et apprennent à apprécier les lumières et les paysages du fleuve. Et c’est selon lui la seule manière de « comprendre la Loire ». Le tourisme ligérien ne peut être un tourisme de masse puisqu’il faut s’imprégner de l’ambiance prendre le temps et observer les paysages. Il compare souvent son activité à celle des loueurs de canoë sur d’autres rivières plus fréquentées. Son choix en développant sa société n’était pas de faire de la Loire une « autoroute ». 

Vélo, canoë, bivouac, de nombreuses activités sont proposées
Vélo, canoë, bivouac, de nombreuses activités sont proposées

« Je propose également des vagabondages. Le principe ? On part en autonomie pendant 3 jours sur la Loire sans savoir où nous allons dormir. C’est génial parce que je vois mes clients décrocher et prendre du plaisir à être dans la nature. »

Depuis 4 ans, il a élargi son activité en ouvrant un petit camping et le Bistrot’Quai. Dans ce bar à terrines, vous trouverez uniquement des produits locaux (bières, limonades, Cola, poissons..). Cela fait partie de sa marque de fabrique. Il préfère vendre des produits dont il sait la provenance, quitte à diminuer la marge, que de faire appel à des longues chaines de fournisseurs intermédiaires.

Banquettes et autres assises sous le saule pleureur du Bistrot'Quai
Banquettes et autres assises sous le saule pleureur du Bistrot’Quai

Véritable protecteur de la nature, Jean-François Souchard prône la qualité plutôt que la quantité. Son caractère est à l’image même de l’ambiance qui règne sur la Loire, calme et paisible. 

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