Clap de fin pour La Clinique du Street-Art

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C’est l’un des projets les plus salués de ces derniers mois, l’occupation transitoire de l’ancienne clinique Saint-Gatien, face à la cathédrale de Tours, par la Clinique du Street-Art, prend fin ce samedi 31 août après 14 mois d’ouverture.

Ouverte fin juin 2023, la Clinique du Street Art a rencontré son succès. Plus de 50 000 visiteurs ont ainsi poussé les portes de l’ancien bâtiment médical pour découvrir l’exposition de street-art mettant en avant 31 artistes.

L’exposition qui retrace 60 ans de street-art en France, est ainsi quasi unanimement saluée. Du fait des œuvres déjà, avec certaines signées par des noms célèbres : Zloty, Artiste Ouvrier, Chanoir… pour ne citer qu’eux, sans oublier quelques locaux non moins prestigieux comme le regretté Dominique Spiessert, malheureusement décédé en ce début d’année 2024. Une exposition saluée également par son approche « urbex » puisqu’on la visite dans le noir, lampe frontale sur la tête. Une approche singulière qui renforce l’originalité du projet.

« On a vu qu’il y avait un véritable engouement pour ce type d’expression artistique » témoigne ainsi Arnaud Guedet, l’un des instigateurs du projet via sa structure Krea (aux côtés de Franck Fumoleau et Ronan Garnier) avec l’agence d’architecture-design « Stadler Design Studio » et Bob Jeudy, le commissaire de l’exposition.

Pour Arnaud Guedet, la réussite du projet tient également dans son aspect hybride. En effet, outre l’exposition, la Clinique du Street Art c’est aussi un bar avec des soirées culturelles toutes les semaines. Et nombreux sont celles et ceux qui sont venus ainsi se poser dans la cour de l’ancienne clinique autour d’un café ou autre boisson en toute tranquillité.

« L’idée était de créer un lieu de vie avant tout en mettant en avant une programmation riche et diversifiée, afin de ne pas s’enfermer dans une esthétique » relate encore Arnaud Guedet. « C’était un défi car le lieu n’était pas destiné à cela, il a fallu s’implanter aussi dans le quartier, avec parfois de la médiation à faire avec les riverains. »

Et l’on peut dire que le défi est réussi, si bien que certains passants disent regretter la fermeture du lieu et la destruction des œuvres. « C’est le principe du street-art d’être éphémère, nous savions que nous étions là que pour un moment donné ».

Il reste encore quelques jours pour en profiter donc, avec l’exposition qui reste accessible jusque samedi au tarif de 5 euros aux horaires d’ouverture du bar. Une fin de semaine qui se veut festive également avec dès ce jeudi soir une soirée organisée par Filage, une association étudiante du département des Arts du Spectacle de l’Université de Tours. Vendredi soir, ce sera un concert du Scratchophone Orchestra qui sera au programme avec une grosse soirée de fermeture samedi soir avec notamment un mapping et des DJ set.

Et après ?

L’occasion de clôturer ce chapitre de la Clinique du Street-Art avant que la SET (société d’équipement de Touraine) lance les travaux de réhabilitation des 12 000 m² des lieux. Une réhabilitation qui se veut importante puisque l’investissement est estimé à 18 millions d’euros. A terme on y retrouvera des bureaux, une école supérieure privée (formation ingénieurs certainement, des restaurants, un bar en rooftop mais aussi une pension de famille ou encore la Maison de l’Hospitalité promise par l’équipe d’Emmanuel Denis pendant la campagne municipale de 2020 qui proposera un accueil sans conditions pour les personnes en grande précarité ou en errance avec bagagerie, douche, mais aussi des consultations médicales, socio-esthétiques, des espaces informatiques…

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