Boys in Lilies et Ropoporose à l’Intime Festival

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Soirée d’hiver près du poil

En ouverture du suédois Jay Jay Johanson (dont nous reparlerons ici très vite), les programmateurs avaient misé sur la scène locale, avec deux valeurs sûres dans des univers diamétralement opposés : le duo vendômois Ropoporose qui squatte nos colonnes depuis plusieurs jours et le quartet Boys in Lilies. Etude comparative.

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Les poils

Même si la moustache «à la Piano Chat» de Romain semble avoir poussé aussi vite que ses cheveux ces dernières semaines – ce qui le met en bonne place pour tourner dans le remake vintage d’un soft porn seventies – force est de constater, comme on le voit sur cette photo de leur salut, que les tignasses des Boys in Lilies écrasent la concurrence et ce, malgré la tignasse pourtant rebelle de Pauline.

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La rythmique

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Alors que le seul boy des Boys in Lilies règne en maître absolu sur ses machines, on ne résiste pas aux machines à tuer que sont les «vraies» percussions de Ropoporose, instruments qui font beaucoup beaucoup dans leurs compositions, tantôt malmenés avec un vorace appétit, tantôt caressés avec beaucoup de finesse et de maîtrise, par Romain ou Pauline, ou pour notre plus grand bonheur, par les deux en même temps.

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La présence scénique

On ne peut que regretter que la (très) jeune guitariste/chanteuse/claviériste/bassiste de Ropoporose soit coincée derrière son bazar sonore et on la rêve en train de sauter partout en front de scène, au ras du bord, haranguant le public ! Mais on est sûr que ça viendra. La batterie de Romain, elle, vue de côté est comme une bête impressionnante attaquant sans cesse en duel Pauline, qui se défend bec et ongles à coup de cris aigus et de riffs rageurs. Ce ping pong noisy, ce jeu sonore du chat et de la souris, bien que latéral, a un charme fou.

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Dans la série «coincé derrière ses machines», Boys in Lilies avait pris l’option «maximum». Cette scénographie très 80s pourrait fonctionner (La Femme l’avait fait à merveille lors de sa tournée de 2013), mais juste devant la scène plutôt qu’à deux mètres du bord. Et avec plus de moments d’approche : ce violoncelle, ces guitares cristallines et ces voix enchanteresses, on a besoin de les voir de près, de les sentir, de les toucher presque.

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La progression

Même si leur talent est indiscutable, les Boys in Lilies n’ont toujours pas trouvé la petite étincelle qui les ferait sortir du cocon toujours confortable de «groupe très prometteur» pour passer à la vitesse supérieure. Un set impeccable certes, mais peut-être un peu trop et on ne peut que regretter l’absence de nouveaux morceaux mettant en scène ce magique entremêlage des voix qui, comme dans le chef d’œuvre «Paperwood», est la singularité la plus remarquable du quartet tourangeau.

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Un an après leur concert au Temps Machine, Ropoporose ont depuis longtemps quitté la Terre. Faussement brouillons ils font passer pour du bricolage talentueux des pièces d’orfèvrerie millimétrées qui semblent avoir plus de versions possibles que vous ne verrez de concerts de Ropoporose dans votre vie. Cette marmite perpétuellement bouillonnante a éclaboussé un public visiblement autant surpris que séduit, voire conquis. 

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Crédits photos : Laurent Geneix pour 37°

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