Avec le festival Ar(t)chipel, le Centre Pompidou de Paris s’implante en Centre-Val de Loire

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Le Centre Pompidou de Paris est un modèle de ce qu’il faut faire pour populariser l’art contemporain : vaste lieu iconique de la capitale, il mixe un musée avec un lieu de vie, comprenant un panorama splendide sur les toits de la ville, une bibliothèque, des activités pour les enfants… Mais il va fermer pour 4 ans de travaux entre 2026 et 2030. Pour préparer cette période, l’institution noue des partenariats afin de diffuser ses œuvres et son esprit. La région Centre-Val de Loire a sauté sur l’opportunité.

Les officiels insistent : la région Centre-Val de Loire est la seule à bénéficier d’une telle convention avec le Centre Pompidou. Aucune autre collectivité locale ne pourra bénéficier d’une telle faveur. De quoi parle-t-on ? Un accord durable avec le Centre Pompidou de Paris afin de diffuser ses œuvres et son esprit dans les six départements du territoire. Le tout avant même le début du vaste chantier de rénovation/transformation du monument parisien.

La collaboration nait dès cet automne 2023. Sur la période des vacances de la Toussaint, on va pouvoir découvrir le festival Ar(t)chipel, qui va voir voguer des œuvres de Pompidou dans différents lieux de création en Touraine et dans les départements voisins. Si le Centre-Val de Loire n’a rien de maritime, le nom de l’événement fait écho à l’essaim de rendez-vous : plusieurs dizaines, comme de petits ilots d’art. Ainsi, le milieu urbain et le monde rural pourront bénéficier de manifestations (en Indre-et-Loire ça va du Prieuré St Cosme de La Riche à la Maison Max Ernst de Luynes en passant par le CCC OD de Tours ou le Lochois).

Rappelant qu’il a toujours été un musée très prêteur avec 6 à 7 000 œuvres sorties de ses collections par an, le Centre Pompidou diffuse donc encore plus le contenu de ses réserves. Certains tableaux actuellement accrochés dans la galerie blanche du Centre de Création Contemporaine Olivier Debré proviennent par exemple de Paris et on peut les voir jusqu’au 25 février. Pendant la période d’Ar(t)chipel, cette concentration va se renforcer sur le territoire ligérien avec cette fois des présentations plus succinctes comme la Maison Dutilleux-Joy de Candes-Saint-Martin, à la confluence de la Loire et de la Vienne. Du 27 octobre au 5 novembre, on pourra y découvrir une exposition entre vidéo et violon par Manon de Boer et George van Dam. Et le 29 octobre à 15h, il y aura un concert dans les rues du village à 15h. Tout est gratuit.

« Ar(t)chipel ce n’est pas un coup, c’est un événement pluriannuel » insistent ses défenseurs. On regrette tout de même que l’ensemble ne soit pas rendu plus facilement accessible pour le grand public, à l’instar de ce que sait faire Pompidou. Les propositions, la façon de les présenter, semblent pensées pour des personnes déjà initiées alors que ce serait vraiment l’occasion de profiter d’une large diffusion d’artistes audacieux pour mettre un coup de modernité sur la façon de diffuser l’art contemporain sur le territoire tourangeau. Peut-être que la fréquentation d’Ar(t)chipel, ou son inscription dans le temps, nous donnera tort. On peut le souhaiter car l’initiative est prometteuse. D’ailleurs, ça peut être aussi l’occasion de dépasser les frontières du département en regagnant le Berry ou le Loir-et-Cher. Et de découvrir de l’art là où on ne l’attend pas forcément. A Blois, le chef étoilé Christophe Hay l’a par exemple invité dans son restaurant Fleur de Loire, dédiant un menu spécifique à la quinzaine contemporaine.

La liste complète des événements tourangeaux est sur ce lien.

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