Radio Béton a organisé son premier festival Aucard d’hiver, déclinaison de son traditionnel festival d’été qui se tient tous les ans sur la plaine de la Gloriette au mois de juin. Et la promesse de jouer sur les codes de l’hiver était là entre festivaliers (et bénévoles) en tenue de montagne, bar sous forme de chalet, fausse neige tombant du ciel, scènes nommées Piste Noire et l’igloo… le tout dans un froid de saison adapté à la thématique du week-end.



Le pari était osé, plusieurs organisations ayant déjà tenté l’expérience d’un festival hivernal dans l’agglomération tourangelle, sans forcément de réussite. D’autant plus osé que pour organiser cette édition d’hiver, Béton a fait le pari de le faire uniquement sur sa trésorerie, assumant que cette première édition soit en déficit.
Mais la force d’Aucard c’est d’abord d’avoir l’habitude de ce genre de défis, l’équipe de Béton et ses fidèles bénévoles ayant déjà par le passé organisé des événements dans des lieux couverts. Certains se remémorent encore l’anniversaire des 20 ans de la radio dans le cadre des Magasins Généraux de Saint-Pierre-des-Corps. Plus récemment, il y avait eu la joyeuse et loufoque soirée des Johnny au sein de la guinguette d’hiver Le Soleil. Si on vous parle de ces deux événements en particulier c’est parce que c’est justement de nouveau à Saint-Pierre-des-Corps qu’Aucard a posé ses valises le temps d’un week-end. Deux lieux accueillaient cette première édition : Le Point Haut et le Soleil justement (Lieu dont 37 degrés est partenaire). Ces deux salles étant distantes de quelques centaines de mètres seulement, Aucard avait joué la carte du double espace pour renforcer l’aspect festival. Le long de la rue des Grands Mortiers était ainsi balisé et sécurisé pour permettre aux festivaliers de passer d’un site à l’autre, tandis que le petit train de la compagnie Titanos faisait office de navette, tout en proposant une balade humoristique dans la zone d’activités corpopétrussienne. Clairement un des bons moments du festival, à croire celles et ceux qui ont emprunté ce train singulier.

Parmi les autres bons moments, citons forcément le show de Jacques, tête d’affiche du festival qui a enchanté le public vendredi soir avec un show expérimental XXL. Le lendemain, coup de cœur de notre côté pour Walter Astral ou encore Samba de la Muerte. 3 concerts parmi la dizaine proposée sur la scène principale, tandis que les DJ’s enchainaient les mix dans un Igloo qui ne désemplissait jamais.



Côté Soleil, Aucard avait tenté une expérience, celle du théâtre absurde pendant 4 heures, avec le cabaret du Grand Colossal. Si le public était au rendez-vous en début de soirée, les DJ de Radio Béton qui assuraient la deuxième partie avec un grand bal populaire métissé, ont eu du mal, vendredi soir, à faire revenir le public qui était parti au Point Haut dès l’ouverture de ce dernier (les festivités débutant à 18h au Soleil et 21h au Point Haut, lieu principal de ce festival). Samedi soir, l’ambiance fut néanmoins plus chaleureuse du côté du Soleil avec un public plus nombreux que la veille.
