Alors que Santa jouait sur la scène Propul’Son ce dimanche soir vers 19h, la direction du festival Terres du Son, à savoir les co-présidents Arnaud Guedet et Franck Fumoleau et la directrice Pauline Ruby Rinquin, dressaient un premier bilan à chaud de l’édition 2024.
Côté chiffres, le festival annonce 15500 entrées le vendredi, 17500 le samedi, encore 15500 le dimanche, à 19h. Plus les passages au village, le chiffre global s’élève à 50 000 festivaliers. Un bon cru donc, moins que l’an passé, mais le deuxième plus haut en 19 ans d’existence.
« La jauge de cette année correspond à ce qu’on peut accueillir pour que tout soit fluide et que l’expérience festivaliers soit optimale » explique Franck Fumoleau. L’objectif de Terres du Son depuis ses origines n’a jamais été de remplir un espace de deux scènes et d’y mettre des dizaines de milliers de personnes. Au contraire, l’ambition est de proposer des temps et espaces différenciés. Le budget à lui seul en témoigne : sur les 3 millions d’euros du budget de cette édition « seulement » 920 000 euros étaient consacrés à la partie artistique. Un chiffre suffisant pour attirer les artistes français majeurs, mais pas assez pour attirer les vedettes internationales, mais là encore, ce n’est pas l’objectif du festival témoignent les deux présidents.
Terres du Son cherche donc à se différencier dans un contexte de concurrence accrue entre les festivals avec des modèles économiques changeant, avec le rachat d’événements par de grosses sociétés par exemple. « Nous restons une association et un festival qui fonctionne grâce aux bénévoles même si cette année on a un peu upgradé les équipes techniques avec l’apport de professionnels afin d’accueillir au mieux les artistes ».
Parmi les autres satisfactions de cette année, Pauline Ruby Rinquin cite les nouveautés scénographiques qui ont plu, l’espace confié au Soleil (dont 37 degrés est partenaire), ou encore les projets annexes et sociétaux qui ont bien marché comme l’oasis des rencontres sur le village, monté avec des structures médico-sociales comme les IME de Luynes et Château-Renault ou l’ITEP de Mettray.
Terres du Son se veut ainsi multiple et soucieux de son environnement au sens large. Festival auto-proclamé depuis 2006 comme eco-responsable, Terres du Son met ainsi de nombreuses actions en place : d’un point de vue écologique, le festival essaye de réduire au maximum son empreinte carbone : cela passe par exemple par la réduction du nombre de groupes électrogènes sur le site, l’incitation aux transports alternatifs à la voiture… d’un point de vue sociétal, ce sont donc les actions menées à l’année, les réflexions et conférences pendant le festival également, ou encore un axe prévention renforcé cette année, ou encore un travail accru sur l’accessibilité à tous.
Et alors que Terres du Son fêtera ses 20 ans l’an prochain, la réflexion est également à l’avenir du festival. Cette année un espace Labo était présent dans la Prairie, il doit permettre d’engager une révision du fonctionnement du festival. « On ne sait pas à quoi ressembleront les festivals de demain, il est donc important d’y réfléchir dès maintenant » indique Franck Fumoleau, qui promet quelques surprises l’an prochain pour une édition anniversaire donc.
