Aujourd’hui, 37° vous propose une balade ligérienne. Nous avons embarqué avec l’association Boutavant qui propose depuis 10 ans maintenant des balades sur la Loire en aval et en amont du pont Wilson.
C’est en fin d’après-midi que nous décidons d’embarquer à bord d’une gabare de l’association. Direction l’embarcadère en bas de la guinguette pour une balade de 50 minutes qui nous conduit jusqu’au pont de la Motte au niveau de La Riche. Premier constat, le soleil de fin de journée offre au fleuve et à la flore environnante des couleurs radieuses.
Notre batelier évite soigneusement les passages délicats ou l’eau est basse. Des passages pas évidents à repérer pour le non érudit et c’est entre les îles présentes que la gabare se faufile : « Nous connaissons les endroits à éviter, d’une année sur l’autre cela peut changer, selon la mouvance des sables et le niveau du fleuve ».
Des îles majoritairement artificielles nous explique-t-on, créées par l’Homme essentiellement aux alentours du XVIIIe siècle pour faciliter le passage des bateaux. « Ils ont creusé dans le lit du fleuve pour avoir un passage avec suffisamment d’eau pour pouvoir naviguer », voilà de quoi définitivement remettre en cause l’imagerie populaire de fleuve sauvage.
« Au début du XIXe siècle ce sont plus de 400 bateaux de marchandises qui arrivaient par jour à Tours. » explique le batelier qui nous sert également de guide. Un temps où la batellerie constituait une activité économique importante, avant que le chemin de fer ne prenne le relais dans la deuxième moitié du XIXe siècle.
Passer cette petite heure sur le fleuve nous ferait presque oublier que nous sommes en plein cœur d’une agglomération de 300 000 habitants. La nature luxuriante protège des activités humaines voisines et le silence qui nous entoure rend apaisante cette sortie. La vue du fleuve change les perceptions visuelles d’un territoire que l’on connaît pourtant par cœur. En longeant Saint-Cyr-sur-Loire, cette commune parait même être qu’un simple petit village de pécheurs :
Entre hérons, poissons, traces de castors, la faune ligérienne est bien présente. L’eau claire permet d’apercevoir certains poissons de belle taille. Une eau dont la qualité s’améliore ces dernières années nous explique-t-on : « On voit que les brochets et les goujons reviennent, il y en a de plus en plus, c’est un signe de l’amélioration de l’eau ».
Les 50 minutes défilent à vitesse grand V sur cette gabare de Loire et il est déjà temps de regagner la terre ferme. Dommage on aurait bien prolonger le plaisir.
Un degré en plus :
L’association Boutavant propose ses balades jusqu’au 20 septembre. Tous les renseignements utiles ici.
