Depuis la rentrée, une nouvelle école supérieure a vu le jour à Tours. Celle-ci, nommée « Intelligence des Patrimoines » est portée par le CESR (Centre d’Etudes Supérieures sur la Renaissance) en lien avec deux laboratoires en archéologie et en numérique ainsi que plusieurs facultés de l’université de Tours. Une école, unique en son genre, reliée au programme du même nom.
Depuis 2015, « Intelligence et Patrimoine » c’est en effet un programme de recherche et de développement interdisciplinaire innovant dans lequel plus de 350 chercheurs membres d’une quarantaine de laboratoires régionaux ont déjà travaillé sur plus de 80 projets de recherche et d’innovation. Un programme né du projet « Ambition Recherche Développement 2020 » (ARD) de la Région Centre-Val de Loire qui vise à une nouvelle compréhension des patrimoines culturels et naturels.
Aller vers de nouvelles frontières
Un programme de recherche qui se dote donc en cette rentrée 2018 d’un axe de formations transversales, toujours porté par le CESR et son directeur Benoist Pierre. Une formation proposant six cursus de masters (Métiers de la science des patrimoines, Cultures et patrimoines de la Renaissance, Cultures et patrimoines de l’alimentation, Métiers de l’archéologie et de l’archéomatique, Intelligence des données de la culture et des patrimoines et Médiation numérique de la culture et des patrimoines). « L’objectif est d’aller vers de nouvelles frontières, d’augmenter le niveau dans tous les domaines » explique Benoist Pierre, qui dirige également la nouvelle école supérieure Intelligence des Patrimoines (ESI-Pat). Pour lancer celle-ci, il a fallu deux ans de préparation. Un temps pendant lequel il a fallu convaincre également du bien fondé de la démarche et de son utilité pour le CESR, avec tous les changements que cela engendre. « Il y a un réaménagement des modes de travail, l’objectif est de s’adapter aux nouvelles formes de professionnalisation. L’évolution technologique offre de nouveaux débouchés, il faut donc qu’elle soit au cœur de nos enseignements » poursuit le directeur de l’ESI-Pat qui ne cache pas que cette nouvelle école est « un pari sur l’avenir ». L’autre objectif de Benoist Pierre c’est de lier autour du numérique le triptyque Formation-Recherche-Incubation. Pour ce dernier pôle, le directeur d’Intelligence des Patrimoines entend notamment aller chercher des fonds pour financer des start-ups au sein de son incubateur basé à Mame depuis le printemps dernier.
Quant à la formation, la première rentrée s’est annoncée positive avec plus de 300 demandes d’inscriptions et 170 étudiants inscrits dans l’un des six cursus de masters (auxquels il faut ajouter 80 doctorants). Des étudiants que Benoist Pierre veut inciter à partir à l’étranger également au cours de leur formation. « Nous sommes en train de discuter de partenariats avec des universités étrangères, en Asie ou au Québec où s’ouvrira un double cursus en 2019 ». Une internationalisation qui est là aussi gage de crédibilité pour le directeur d’Intelligence des Patrimoines.
Un degré en plus :
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