Débat autour de l’affaire des propos racistes de Frédéric Augis, en ouverture du Conseil Métropolitain

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L’ambiance était particulière au début du conseil métropolitain du 22 mai. A 18h, alors que la séance publique devait commencer, la très grande majorité des élus attendait dans le hall de l’hôtel métropolitain. Dans la salle Jean Germain, où se tient les conseils, seuls quelques maires entouraient le président métropolitain Frédéric Augis, dont Christian Gatard (vice-président aux finances) et Emmanuel Denis (Vice-président aux transports). Une réunion en petit comité qui a surpris beaucoup d’élus non mis au courant de ce temps informel. Vu les protagonistes, le sujet était certainement la deuxième ligne de tramway, à l’ordre du jour de la séance du jour, quelques instants plus tard.

Finalement c’est avec une demi-heure de retard que le conseil a débuté. D’entrée de jeu, c’est l’affaire des propos racistes proférés par Frédéric Augis à l’encontre de son vice-président Cédric de Oliveira, à l’issue du précédent conseil, qui a ouvert les débats.

Frédéric Augis sous le feu des critiques

Patrick Lefrançois, président du groupe de gauche « Reconstruire ensemble notre Métropole » qui a demandé la parole. Le maire de Notre Dame d’Oé s’est exprimé rapidement, rappelant son soutien à Cédric de Oliveira et dénonçant des « propos inacceptables ».

Les attaques les plus dures envers Frédéric Augis sont ensuite venues de Benoist Pierre et Régis Salic, tous deux anciens vice-présidents sous la précédente gouvernance Frédéric Augis et non reconduits lors du dernier remaniement de mars dernier.

L’élu de Tours, Benoist Pierre a ouvertement demandé à Frédéric Augis de démissionner de ses fonctions : « L’insulte est intolérable et nauséabonde et je ne vois pas comment nous pouvons continuer en fermant les yeux. Vous devez tirer toutes les conséquences de l’insulte pour préserver la Métropole et ses agents. »

Régis Salic (maire de Saint-Etienne de Chigny) a de son côté tenu un discours fort, faisant amende honorable du passé, revenant notamment sur le sort de son collègue de La Riche, Filipe Ferreira-Pousos, évincé de la gouvernance : « Je n’ai pas eu le courage à l’époque d’intervenir et je m’en excuse ».

Et le maire de Saint-Etienne de Chigny d’évoquer à son tour sur l’altercation récente entre Frédéric Augis et Cédric de Oliveira : « des propos insupportables qu’il faut dénoncer sans aucune modération », tout en critiquant les dénonciations molles selon lui de certains élus de la majorité de la ville de Tours, dont Emmanuel Denis, Christophe Boulanger ou encore Jean-Patrick Gille : « le racisme à la carte n’existe pas. »

Des propos tranchants conclus par le retrait de son soutien à Frédéric Augis et un appel à « sauver l’institution Tours Métropole Val de Loire ».

« Le racisme ne se politise pas » pour Cédric de Oliveira

Pour la première fois, la victime de l’insulte, Cédric de Oliveira a pris la parole à son tour. Le maire de Fondettes a d’abord indiqué avoir été surpris que sa lettre ait été divulguée à la presse.

Cédric de Oliveira qui s’est dit offensé comme sa famille et la communauté portugaise et réaffirmant une intransigeance encore plus accrue à l’avenir envers tous propos discriminatoires :

« Par cette lettre j’ai souhaité lancer un avertissement. Je n’ai pas porté plainte car je ne voulais pas hystériser le débat que certains veulent politiser. Mais le racisme ne se politise pas. »

Finalement, Frédéric Augis a conclu la séquence. Le président de Tours Métropole, jusque-là tête basse et assis au fond de son siège a expliqué avoir eu « tort de prononcer cette phrase que je ne pense pas et qui ne reflète pas mes valeurs », avant de conclure en expliquant qu’il réservait le reste de ses propos à la justice, une plainte ayant été déposé à son encontre par SOS Racisme.  

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