Dirty Charly : le plaisir avant tout

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Depuis plus de dix ans, les Dirty Charly usent leurs instruments sur scène pour diffuser leur rock-cuivré qui frôle le trop plein d’énergie. Rencontre avec Frédéric Hivernaud, l’auteur-chanteur de ce groupe qui s’est affirmé sur la scène indépendante tourangelle.

Dirty Charly c’est un groupe né de la rencontre entre Fred le chanteur et Florent le guitariste en mars 2003. « J’écrivais des textes que Florent mettait en musique. On faisait ça entre potes sur un canapé avec un verre à la main », se souvient Fred quand il évoque cette époque. « Par la suite, d’autres personnes se sont jointes à nous : Il y a eu Gilles en tant que batteur, Jeremy à la basse et Maxime comme second guitariste. C’était marrant et artisanal, on répétait dans ma chambre. L’objectif était simple, c’était d’arriver à faire de la musique » raconte-t-il en plaisantant, lui le dernier des Mohicans de cette première formation.

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Du punk-rock au rock-cuivré

Depuis, les musiciens ont changé dans ce groupe composé aujourd’hui de huit membres. Une évolution dans la composition qui se ressent également dans la musique produite. Du punk-rock du départ, le groupe s’est petit à petit tourné vers un rock-cuivré festif. Une orientation expliqué par le chanteur : « Chaque musicien qui arrive amène sa touche, après on débat et on décide à la majorité. Le côté rock-cuivré est arrivé à partir de 2008, avec l’arrivée d’un saxophoniste. Il a apporté une touche reggae qui s’est trouvée être une belle plus-value. Pour autant, nous ne faisons pas du reggae, notre son reste assez énergique, d’ailleurs dans les dernières compositions on a retrouvé un son un peu plus punk-rock ».

Une énergie qui se transmet sur scène, là où Fred aujourd’hui accompagné de Leyann (danse et chant), Julien (batteur), Vincent (bassiste), Alex (guitare), Thomas (trompette), Nicolas et Christophe (trombones) se sent le mieux et a construit ses plus beaux souvenirs. « Le premier concert aux Trois Orfèvres, dans le cadre des Tremplins musicaux en 2006 est l’un des plus beaux moments. D’abord parce que nous avions gagné ces Tremplins, mais aussi car cela nous a permis de jouer dans une vraie salle, devant un public. Nous étions terrifiés, surtout moi d’ailleurs, car je ne savais pas encore bien poser ma voix » se remémore Fred. Depuis en Touraine ou ailleurs, les Dirty Charly multiplient les scènes, des plus petites dans des coins reculés, à celle de la place Plumereau pour la fête de la musique 2012 ; « quand t’es tourangeau, c’est génial » ; ou encore la scène Bastille à Paris « C’est bien mais je ne m’en vante pas, je me moque du prestige, je suis sur scène pour d’autres raisons ».

 

« Rendre hommage à Jérémy »

Ces autres raisons, il faut aller les chercher au 15 février 2007 relate longuement Fred : « C’était le premier concert qu’on organisait nous-mêmes, malheureusement Jérémy, notre bassiste, est décédé quelques jours plus tôt. Nous sommes allés à ses obsèques l’après-midi et joué en son honneur le soir ». Ce soir là, Fred et ses compères hésitent à se produire, parlent d’arrêter le groupe avant de se rétracter : « On avait non seulement perdu un musicien mais surtout et avant tout un ami. Après réflexion, on s’est dit qu’il fallait continuer, sinon ça aurait été comme l’enterrer une deuxième fois ». Un évènement qui continue de marquer le groupe et qui explique pour beaucoup la philosophie des Dirty Charly : « Quand on a vécu un truc comme cela, derrière ce n’est que de l’amusement et du plaisir. Mon leitmotiv aujourd’hui c’est toujours de rendre hommage à mon pote ».

 

Crédits photos : Dirty Charly pour 37°

Prochain concert des Dirty Charly en Touraine : Le 29 septembre à 21h au Campus, rue du Grand Marché, 37000 Tours. Entrée gratuite.

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