Aucard de Tours, un festival pour les jeunes et les très jeunes

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Mardi soir, c’est une discussion entre quelques trentenaires bien avancés et d’autres jeunes quadras qui me fit prendre conscience d’une réalité qui fait mal : « Je ne suis plus jeune ». A ce moment précis, la réalité m’est apparue. Je n’irai pas jusqu’à dire que celle-ci était divine vu le thème du festival mais tout de même. La réalité m’est donc apparue suite à cette discussion captée par inadvertance et qui se résumait en substance à : « T’as vu cette année encore l’âge du public, c’est gavé de jeunes ». Il m’a fallu une seconde pour me retourner et voir qu’autour de moi en effet, mes voisins du chapiteau étaient tous des jeunes vingtenaires fringants, sentant un mélange de sueur et de bières (ok là j’en rajoute un peu pour le cliché). Il faut se rendre à l’évidence, la vingtaine pas si éloignée pourtant, j’ai franchi le rubicon, moi aussi je trouve que les « jeunes » sont jeunes et qu’ils devraient y aller mollo sur les boissons et autres substances euphorisantes, surtout un premier soir, sinon ils tiendront pas la semaine, parole de vieux.

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Aucard un festival de jeunes alors ?

Aucard serait donc ce genre de festival qui attire moult jeunes dont je ne fais plus partie. Souhaitant en savoir un peu plus sur la présence de cette espèce humaine bien particulière, j’ai décidé de partir à leur rencontre pour savoir ce qui les attiraient à Aucard.

Premier constat : Le vouvoiement pris en pleine poire en retour à mes approches pseudo jeune-branché a confirmé celui de départ : je ne suis plus jeune.

Deuxième constat : Les jeunes un peu alcoolisés sont très fiers de se faire interviewer (mais pour votre bien à tous, je ne diffuserai pas les enregistrements audio, je vous promets c’est mieux pour vous).

Troisième constat : Les raisons de leur venue sont multiples : La découverte d’artistes non connus (ça fait bien de dire ça à un journaliste), la présence d’un artiste que l’on aime beaucoup (mais dans ce cas, pourquoi étais-tu à l’opposé sur le site quand ce même artiste se produisait hein ????). Autres raisons invoquées : les tarifs peu élevés (parce qu’officiellement un jeune n’a pas de sous, mais qu’officieusement cela permet de picoler plus) et le fait que le festival soit en ville et accessible en tramway (à ce sujet il est d’ailleurs dommage que l’horaire du dernier tramway oblige à partir avant le dernier concert). Enfin dernier élément invoqué quasiment par tout ce panel non représentatif, si ce n’est de ceux que j’ai croisés : l’ambiance cool et l’état d’esprit de liberté, à contre-courant représenté par Béton et Aucard.

Aucard fait venir des encore plus jeunes, pour qu’ils reviennent plus vieux.

Voilà donc ce qui serait la recette du succès d’Aucard auprès de cette frange de population. Mais comme ils sont malins à Béton productions, afin de perdurer cet élevage de jeunes, ils ont trouvé un nouveau filon. Ils se sont dit : « et si on faisait venir des encore plus jeunes histoire de les formater petits pour qu’ils reviennent plus vieux, enfin pour qu’ils reviennent quand ils seront jeunes »… enfin vous m’avez compris quoi, enfin j’espère.

Du coup, à Aucard, il n’y a pas que des soirées de hippies / libertaires / jeunes fêtards / et j’en passe. Non les programmateurs ont également concocté un après-midi réservé aux enfants. Hier sur les coups de 14h30, l’honneur revenait à La Vache qui Rock de jouer devant une foule d’enfants ayant remplie le grand chapiteau. Pendant plus d’une heure ce spectacle imaginé par la Compagnie Colbok a ainsi ravi ce public bruyant avec un rock, qui même adapté notamment au niveau des paroles, reste du rock quand même.

Moi en vieux con, j’ai regardé ça en retrouvant quelques copains trentenaires et quarantenaires qui avaient amené leurs progénitures. A ce moment-là je me suis dit qu’ils sont vraiment forts à Aucard, même quand on n’est plus jeunes, ils arrivent à nous faire revenir pour une raison ou pour une autre, que ce soit pour emmener ses enfants ou pour un concert des Wampas avec des vieux copains, histoire de se remémorer des bons souvenirs de quand nous aussi on était jeunes.

DSC_0164La Vache qui Rock

Un degré en plus :

Retrouvez un compte-rendu du concert de La Vache qui Rock chez le blogueur Detoutderien

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