Comment le Tours FC prépare l’après confinement (et sa montée en National 2)

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Mi-mars, le confinement a brutalement mis fin aux saisons de la plupart des clubs sportifs de France. En foot, la Ligue 1 et la Ligue 2 restent dans le doute quant à une reprise des championnats. Au Tours Football Club le sort est scellé : les matchs de National 3 ne reprendront pas. Néanmoins, la Fédération Française de Football refuse l’idée d’une saison blanche sans montée ni descente. En tête de la poule régionale, la formation Ciel & Noir ne récolte pas le titre de champion mais accède au niveau supérieur : National 2 (tandis que Saint-Cyr-sur-Loire repart en Régional 1). Objectif atteint pour le club de Jean-Marc Ettori. Mais la suite est pleine d’interrogations…

Il est en manque. Ça fait 6 semaines que Nourredine El Ouardani n’a pas mis les pieds au bord d’un terrain du complexe de la Vallée du Cher. A la place le coach de l’équipe première du Tours FC drive ses enfants depuis son jardin et il regarde des vidéos. Celle des matchs de ses joueurs, ou des sessions d’entraînements de grands clubs européens pour chercher de nouveaux exercices à proposer. « On essaie de travailler à distance mais ce n’est pas facile. Je préfère le contact. C’est mieux de travailler en groupe » nous dit celui qui a repris l’équipe première en main pour repartir sur de bonnes bases après la période infernale 2017-2019 (deux relégations sportives coup sur coup puis une relégation administrative faisant tomber le club de la 2e à la 5e division).

La montée en National 2, c’est la bonne nouvelle qui donne de l’espoir à un club en quête de Renaissance. Un Tours FC déjà au travail pour bâtir l’équipe qui devra relever ce nouveau défi : « Dans l’idéal je voudrais garder 14 joueurs avec les gardiens. Donc il faudra au moins 8 recrutements » explique le coach qui doit faire face à une situation remplie d’incertitudes : « Tout est en attente ce qui ne permet pas de mettre en place un travail bien précis. » Bref, ce n’est pas parce que l’intersaison est plus longue que d’habitude que c’est un avantage : « On avait commencé à réfléchir un peu à ce qu’on voulait, notre projet était bien avancé mais les recrues potentielles sont aussi en situation d’attente par rapport à leur club » poursuit Nourredine El Ouardani.

Des contacts en cours pour de nouvelles recrues

Pour attirer les talents, le Tours FC compte capitaliser sur ses installations de club professionnel. L’objectif fixé par la direction est de tout mettre en œuvre pour revenir rapidement à un tel niveau. L’entraîneur reste prudent :

« En National 2 il n’y a qu’une équipe qui monte. Une sur les 16 de la poule. Il y en aura sûrement plusieurs qui auront cette ambition. »

Pour faire la différence, Nourredine El Ouardani veut capitaliser sur la bonne dynamique des derniers mois, aux côtés d’une bande à la moyenne d’âge de 23 ans, comportant plusieurs garçons formés ici. Parmi ses priorités : l’état d’esprit, afin de garder la mentalité d’un groupe de conquérants, celle-là même qui a permis aux Ciel & Noir de s’offrir une belle aventure en Coupe de France, jusqu’à l’élimination contre Nîmes à la Vallée du Cher. « On a progressé mentalement au cours de la saison » relève-t-il. De quoi gagner de l’assurance pour mieux gérer des matchs lâchés un peu vite. La doctrine du coach : « On est redevenu un club amateur mais cela ne veut pas dire qu’on doit se comporter comme des amateurs. » Et même sans centre de formation (fermé avec la fin du statut pro), la montée en puissance de joueurs locaux (les 17-19 ans) reste un letmotiv.

Des inquiétudes sur le sponsoring

Nourredine El Ouardani cherche donc autant de bons techniciens que des hommes au mental d’acier avec un esprit d’équipe affûté. Il a pris des contacts ces dernières semaines. Sauf qu’un tempérament, ça ne se jauge pas sur un dossier. Pour ça, il faut une rencontre de visu, aujourd’hui impossible avec le confinement. Le coach doit se contenter de travailler à distance tout en entretenant la flamme avec les joueurs actuels, en communiquant via Whatsapp et un groupe dédié :

« Il y a un goût d’inachevé pour cette saison. J’espère vite pouvoir les retrouver et fêter l’accession. Ça fera du bien sur le plan mental. »

Et après ? « Dans l’idéal on peut espérer une reprise du championnat vers le 10-15 août avec un retour à l’entraînement début juillet. » Un scénario calqué sur le calendrier initial qui prévoyait des vacances en juin et début juillet.

Même si ça ne fait pas partie de ses préoccupations quotidiennes, Nourredine El Ouardani ne manque pas d’observer que la crise actuelle va laisser des traces durables dans le monde du foot. « Il va y avoir un après crise et tous les clubs seront impactés. » De là prédire ce qui changera ? Il ne s’avance pas mais évoque l’aspect économique : « Le foot amateur vit en grande partie grâce au sponsoring. La plupart des partenaires seront impactés par la situation et financer un club ne sera peut-être pas dans leurs priorités. Il va falloir s’adapter et repenser la stratégie. » Des sujets abordés en réunion avec le président, le directeur général ou le directeur sportif qui continuent leurs missions alors qu’une partie des salariés du TFC est au chômage partiel.

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