Tours : la jeunesse dans la rue

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Est-ce le début d’un mouvement d’ampleur des lycéens et étudiants Tourangeaux ? S’il est encore trop tôt pour le dire, ces derniers ne souhaitaient pas en revanche stopper l’élan de la manifestation de la veille contre la loi El Khomri et ont de nouveau manifesté ce jeudi.

Les parallèles avec le mouvement contre le CPE de 2006, sous le gouvernement de Villepin vont bon train au sujet du mouvement lycéen et étudiant contre la loi de réforme du code du travail porté par la ministre Myriam El Khomri. D’un côté, les partisans du mouvement se voient déjà en successeurs d’un mouvement qui à l’époque avait conduit le Dominique de Villepin a retiré son projet de loi, de l’autre l’inquiétude gagne également les partisans les plus farouches du gouvernement Valls. Quand la jeunesse se mobilise ce n’est jamais bon signe, entend-on un peu partout, le symbole est en effet terrible pour François Hollande qui avait fait de la jeunesse « sa priorité pour le quinquennat ».

A Tours ce matin, plusieurs lycées et la fac des tanneurs ont ainsi été bloqués, suite annoncée du rassemblement d’hier auquel lycéens et étudiants ont grandement participé. Les étudiants ont manifesté également au côté des retraités dans la matinée, formant un cortège de plus d’un millier de personnes, avant de bloquer la place Anatole France afin d’obtenir de l’Université deux amphithéâtres aux Tanneurs pour tenir une assemblée générale.

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Comme en 2006 c’est la jeunesse en grande majorité plutôt orientée à gauche qui se mobilise. Chose nouvelle, elle le fait aujourd’hui contre un gouvernement de gauche, ce qui n’était plus arrivé depuis le début des années 90. Autant dire que le fossé entre la politique gouvernementale et cette même jeunesse, « priorité du quinquennat » est grandissant.

Mais pourquoi se mobilisent-ils tous ces jeunes ? Pour Marie, étudiante en sciences humaines, présente ce jeudi au rassemblement tourangeau bloquant la place Anatole France : « Nous sommes déjà dans une période d’incertitude totale et cette loi ne fera qu’en rajouter. Je n’ai pas envie d’une société où chaque matin on se lèvera dans le doute ». Du côté de Bastien qui l’accompagne, ce dernier pointe « l’augmentation de la précarité pour tous. On a déjà des jobs précaires en tant qu’étudiants et avec cette loi on nous fait comprendre que ce sera le cas même après dans la vie active ». L’inquiétude envers l’avenir revient beaucoup chez ces jeunes en plein âge où l’on dit traditionnellement que l’insouciance est reine. « Je n’ai pas envie de faire partie de la génération condamnée qui sera sacrifiée » poursuit ainsi Marie avant de retourner s’asseoir au milieu des autres manifestants.

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