Signes des Temps #247 – Marcher dans le sable

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Le pitch : « Signes des Temps » ce sont des images chassées dans les rues, les bâtiments et les chemins de la Touraine ; des traces laissées par l’Homme pour l’Homme, parfois très claires, parfois très floues, violentes, commerciales et/ou drôles, mais toujours signifiantes – que ce soit grâce à des mots, des dessins ou des symboles – et potentiellement visibles par tous.

« Marcher dans le sable / Se sentir coupable » chantait un certain Gérald De Palmas. Comme si fouler de la plante des pieds tous ces petits grains pouvait déclencher en nous un sentiment de culpabilité. N’importe quoi ! Avancer dans le sable c’est plutôt une action qui entre dans la case « Petits plaisirs de la vie » (qui inclut également shooter dans les feuilles mortes, sauter dans une flaque d’eau, s’allonger dans l’herbe et faire des ricochets – si tant est qu’on ait la technique, parce que ce n’est pas toujours facile).

Marcher dans le sable, de préférence pieds nus, c’est à la fois ressentir sa température et apprécier la proximité de l’eau qui va souvent de pair. Le sable est lié à tant de bons moments : les châteaux, les siestes au soleil, les feux de camp, les roulades… peut-être même des galipettes ? Roooh ! Comme il y va ! Certes, tout le monde sait que les galipettes dans le sable ce n’est pas le choix le plus judicieux en termes de confort. Cela dit – comme les confettis répandus dans un appartement – voilà l’assurance d’un souvenir sur le long terme.

Marcher dans le sable, action si banale et enfantine devenue fortement désirable en 2021. Parce que c’est un symbole de liberté à une époque où on en manque. Une allégorie de l’éternité aussi, les petits grains ayant probablement vécu 1 000 vies avant d’arriver sur cette plage ou cette berge. Nous n’avons qu’« Une seule vie » comme le claironne la chanson de De Palmas. Une vie que l’on redoute tant de voir s’envoler… tel un grain de sable, au point de replier nos existences entre les murs d’un château fort. Rendez-vous compte : on en vient à attendre avec impatience l’arrivée de la vague qui fissurera la forteresse.

« Marcher dans le sable / Se sentir coupable » chantait Gérald De Palmas. Que ressentaient les mannequins qui foulaient le podium ensablé du défilé organisé samedi 6 mars à l’Hôtel Gouin de Tours ? Probablement de la fierté, de la douceur, de la légèreté. Et nous en face beaucoup d’envie, avec une pointe de jalousie.

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