Journée des droits des femmes : une « joyeuse manifestation » organisée à La Riche

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Un déjeuner débat organisé par l’Association des Maires avec 120 personnes autour la journaliste Natacha Polony… La mise en avant de parcours de femmes par le Conseil Départemental… Une journée d’information menée par le Planning Familial à Tours… Cette année encore, de très nombreux événements sont organisées en Indre-et-Loire autour du 8 mars, date qui correspond à la journée internationale des droits des femmes. On vous donne un aperçu du programme sur Info Tours et on vous propose ici un zoom sur une action en particulier : la « joyeuse manifestation » de La Riche, orchestrée par l’artiste performeuse Ségolène Thuillart.

On connait bien Les Ateliers de la Morinerie, lieu de création qui héberge de nombreux artistes à l’Est de St-Pierre-des-Corps. La Riche dispose d’une structure similaire à quelques pas de la mairie : La Dilettante Studio. 14 créateurs et créatrices y travaillent, dont Ségolène Thuillart. En partenariat avec le centre social Equinoxe et le Château du Plessis, la Tourangelle organise une « joyeuse manifestation » ce samedi 8 mars pour la journée internationale des droits des femmes. Le départ est prévu à 16h depuis la Place du Maréchal Leclerc.

« L’idée est née avec le centre d’art L’Arsenal de Dreux qui programmait une exposition autour de la manifestation. Et donc on a créé un projet en partenariat avec un lycée pour proposer une déambulation autour du remerciement pour ramener de la fête dans l’espace public » explique celle qui a fait ses études artistiques à Lyon avant de rejoindre l’Indre-et-Loire il y a 4 ans.

Repéré par La Riche, le concept a été adapté autour de la question des droits des femmes, ce dernier comportant un important volet participatif puisque des habitantes et habitants de la commune ont participé à l’élaboration des banderoles, des slogans, des chants ou encore de la scénographie (répétée en conditions réelles mercredi 26 février). « Tout l’axe c’est d’être dans le code de la fête mais avec un message » décrit Ségolène Thuillart qui espère ainsi « amener d’autres publics à revisiter leur manière de penser la manifestation. Pas comme une chose violente mais comme un espace où l’on peut s’amuser. »

« Je ne cherche pas forcément des choses à dire, je cherche à faire des rencontres, à créer une émulation » poursuit l’artiste et performeuse qui a notamment brodé les noms des participantes sur un grand tissu déjà utilisé à Dreux et qui fait donc le lien entre les deux projets, l’ambition étant d’y ajouter encore plein de noms lors de futurs défilés, « pour qu’ils finissent par se confondre ». « Je suis ravie de pouvoir amener ma patte et mon énergie dans un projet qui est une évidence et qui ne devrait même pas exister tellement on devrait toutes être libres » ajoute encore l’instigatrice de l’événement.

Un postulat sur lequel Anne la rejoint. Cette Larichoise fait partie des bénévoles qui ont travaillé avec Ségolène Thuillart pour que la Joyeuse Manifestation du 8 mars soit une réussite. « Ce que j’apprécie dans ce projet c’est le lien entre les différentes structures de La Riche. Je ne suis pas militante mais je me sens extrêmement concernée. Pas seulement par la situation des femmes en France mais aussi à l’étranger. Quand j’imagine la vie que certaines femmes sont contraintes de vivre, je ne sais pas comment je tiendrais dans telle situation » nous dit-elle.

« On est toujours mieux quand on est ensemble. Humainement ce sont des temps de rencontres et de partage, des gens qui se croisent dans la vie mais qui ne se seraient pas forcément vus autrement » complète Ségolène Thuillart. « Dire les choses de la manière dont on va le faire, par l’art, m’importe beaucoup. Cela n’agresse personne, cela affirme des choses et ça défend des droits » renchérit Anne.

Un postulat partagé par Camille, étudiante en sociologie à Tours qui a rejoint l’équipe du centre social de La Riche et qui s’investit également dans le projet : « Sociologiquement on voit que les manifestations font bouger les choses et je trouve intéressant de chercher à rapprocher des personnes qui ne se saisissent pas de ce droit pour qu’elles se sentent davantage concernées. Par ailleurs, cette œuvre qui va se déplacer fait écho au fait que, souvent, les femmes sont invisibilisées dans l’espace public. Se l’accaparer de cette manière leur permet de prendre vie et renverse les stigmates qu’on peut avoir. »

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