Chaque année, une partie des grands employeurs du département organisent une fête de Noël à destination des familles. C’est le cas de la mairie de Tours, du Conseil Départemental, mais aussi de l’association VLCT qui rassemble les CE de la SNCF, Eiffage ou encore SKF. Suffisant pour justifier la location des 3 halls du Parc des Expositions de Tours. On y était.
Un Père Noël géant est accoudé aux gradins du Grand Hall. Derrière lui, une grande partie des sièges du parterre sont occupés par des familles venues assister à la 2e représentation d’un spectacle qui mélange cirque et humour. Au total, 4 shows sont prévus sur deux jours. Pendant ce temps-là, l’affluence est calme sur les autres animations « mais dès que ce sera terminé ça va grouiller dans tous les sens » nous explique Faustine, l’une des 3 personnes qui travaille pour l’association VLCT (Vacances Loisirs Centre Touraine).
Créée en 1972, la structure basée Avenue de Grammont a la charge d’animer les CE des entreprises qui lui font confiance. Tout en fédérant les particuliers qui souhaitent également profiter de ses avantages : spectacles à prix réduits, cinéma à tarif préférentiel, promotions sur les parcs d’attractions ou vacances moins chères. En complément, VLCT organise chaque année une vaste fête où elle transforme le Parc Expo en aire de jeux géante avec manèges, structures gonflables, stand maquillage ou démonstrations sportives.
« Certaines fois on a accueilli jusqu’à 8 000 enfants » explique Faustine aux côtés de Nathalie, présidente de l’association depuis 2019. En cette année 2024, ce sont 4 200 petits qui sont attendus. Des bambins dont les parents travaillent pour la SNCF, Orange, SKF, Invacare, la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse ou encore l’Office du Tourisme de Tours. Mais donc moins nombreux que dans le passé. « Cette année c’est la première fois que ça devient compliqué » reconnait l’équipe de VLCT qui a d’ailleurs supprimé un spectacle pour limiter les coûts.
Préparée dès le mois de janvier, et rassemblant une trentaine d’animations, cette fête de Noël est forcément un gros poste de dépenses pour l’association dont les ressources ont tendance à s’amenuiser à cause du départ de clients vers les CE tout en ligne, par exemple. « On fait moins de sorties en car et on s’est mis à faire davantage de vente en ligne même si on n’aime pas trop ça. On continue aussi de démarcher pour trouver de nouveaux clients » expliquent Faustine et Nathalie, forcées de réinventer leur modèle pour durer.
Car en 50 ans d’existence, VLCT a conçu un beau catalogue de partenaires, de Disneyland au Zoo de Beauval en passant par les cinémas, bowlings et piscines de l’agglomération tourangelle. Un mélange de local et de national pour des loisirs proposés jusqu’à -30%. Des tarifs obtenus grâce à des achats en grande quantité réalisés en amont par l’association, qui les revend ensuite à ses clients. « Sur le cinéma ou la piscine on fait peu de marge mais ce sont des produits d’appel » soulignent la présidente et sa salariée. Récemment, des partenariats noués avec des châteaux ont permis de relancer un peu la demande.
La fête de Noël se doit aussi d’évoluer, par exemple avec l’arrivée d’un mur d’escalade pour cette édition 2024, en complément des autres stands sportifs réalisés en partenariat avec les clubs locaux que sont Les Remparts de Tours pour le hockey, ou le Tours Métropole Basket. Un laser game a également été installé pour les enfants un peu plus grands. Une logistique encadrée par près de 400 bénévoles sur le week-end. Une équipe soudée pour installer le site dès le jeudi, et tout démonter le dimanche soir.
La fidélité, c’est d’ailleurs un des piliers qui permet à VLCT de durer dans le temps, par exemple quand des salariés conservent une adhésion à l’association après leur départ en retraite. Pour les autres, personnes seules, chômeurs, ou travailleurs sans CE, les adhésions débutent à 15€ par an, avec donc un large panel de réductions possibles sur des loisirs qui ont tendance à progresser plus vite que l’inflation (notamment les parcs d’attraction). L’association est finalement comparable à une artisane du divertissement qui mérite d’être encouragée.