Créée en 2017, par cinq jeunes tourangeaux, weplus est aujourd’hui une agence audiovisuelle dynamique spécialisée dans les captations événementielles, films d’entreprise ou encore fictions. Jusqu’ici rien de bien original, malgré la qualité des vidéos produites. L’originalité de We Plus réside plutôt dans son fonctionnement et son idée de départ : se servir des contrats signés pour développer un concept solidaire pour défendre des grandes causes sociétales. En ce moment la question du handicap. Explications.
L’idée n’est pas qu’une lubie du moment ou un simple vecteur de communication pour weplus. Elle est au contraire inscrite dans le projet de départ. Celui-ci remonte à 2017. A l’époque, Mélanie Bonneau, Antoine Bortolotti, Jérémy Ciepielewski, Alexandre Grden et aussi Rémi Raison (décédé tragiquement lors des 20 km de Tours 2017), se connaissent depuis leurs études, une époque où ils avaient lancé une association audiovisuelle qui fera parler d’elle « Les Compères Production », déjà en partie spécialisée dans un engagement sociétal avec des événements de sensibilisation autour de la lutte contre les discriminations par exemple.
Les compères d’alors, réfléchissent à aller plus loin et transformer leur engagement associatif en un projet professionnel structuré. C’est ainsi que naîtra l’entreprise weplus sous la forme d’une SCOP (Société Coopérative et Participative). Une façon déjà de défendre une vision participative et démocratique, correspondant aux valeurs souhaitées par ses fondateurs.
Des valeurs de partage et solidaires que les membres de weplus vont pousser plus loin en développant un concept unique : Se servir de 10% des contrats signés avec leurs clients pour financer des productions visant à défendre et promouvoir des thématiques sociétales. Et bien sûr il a fallu convaincre et faire preuve de pédagogie pour expliquer cela aux clients au départ :
« On est une agence audiovisuelle comme une autre mais nous utilisons une partie de nos bénéfices pour réaliser des films sur des causes d’intérêt général. Sur nos contrats on l’annonce aux clients, ils sont conscients que 10% de la prestation ira vers le développement de projets solidaires. On essaye vraiment d’intégrer les clients en leur expliquant le cercle vertueux entre nous (We Plus), eux (les clients) et elles (les associations ou causes défendues derrière) » explique Antoine Bortolotti.
L’argent reversé dans la cagnotte solidaire de la SCOP, permet à weplus de proposer des films et événements, à raison de deux causes par an. En ce moment, l’équipe est en phase de préparation d’un court-métrage de fiction sur la question du mal logement suite à un constat désastreux de la fondation Abbé Pierre. L’autre cause défendue c’est celle du handicap.
L’équipe We Plus a réalisé deux reportages léchés sur le sujet, un travail aussi pro que pour les vidéos rémunérées par leurs clients : « L’idée est de réaliser des productions de qualité. Nous traitons ces projets comme des projets clients avec des moyens de production importants » poursuit encore Antoine.
Des reportages qui seront diffusés le 17 avril prochain à Mame à l’occasion d’un événement créé pour l’occasion. « C’est la première fois que l’on fait un événement physique de cette ampleur. L’idée est de réunir les clients et le monde associatif lors d’un événement afin de créer du lien et ses synergies » Au programme, il y aura aussi une table ronde (ndlr : animée par Mathieu Giua, directeur de 37 degrés) sur la thématique. Une soirée là-encore entièrement financée par weplus et sa cagnotte solidaire (évenement uniquement sur invitation).
