Tours Métropole : les investissements toujours très faibles…

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C’est un constat qui est dressé année après année, que ce soit sous les précédentes mandatures ou sous la présidence actuelle de Frédéric Augis : Tours Métropole peine chaque année à réaliser ses investissements programmés.

A la suite du débat d’orientations budgétaires de 2022, nous écrivions « La métropole peut-elle investir plus ? »  Un an plus tard, nous titrions « Le faible taux de réalisation des investissements interroge ». En 2024, le débat a une nouvelle fois été le même, partant du même constat. En 2023, Tours Métropole a réalisé 61% des investissements prévus au budget primitif voté pour l’année citée.

Un chiffre faible qui se renouvelle donc, ce qui n’a pas manqué une nouvelle fois d’interpeller les élus de tous bords.

Pourtant, cela n’empêche pas encore une fois de vouloir inscrire au budget des investissements prévisionnels conséquents : 141,9 millions d’euros d’investissements prévus en 2024 contre 121,6 millions en 2023. Mais alors que seuls 65 millions d’euros ont été réalisés au total en 2023, on peut légitimement se demander si ce chiffre prévisionnel est fiable.

« Pourquoi dans cette métropole on n’arrive pas à pousser les curseurs et les projets ? » s’est interrogé l’élu socialiste de Tours, Franck Gagnaire.

Tout en déplorant le faible taux de réalisation, Christian Gatard, vice-président aux finances, a évoqué également qu’avec un programme annuel d’investissement de 85 millions d’euros en moyenne, cela impliquerait par ailleurs un recours à l’emprunt de l’ordre de 30 millions d’euros par an, faisant passer les annuités de remboursement de 15 millions d’euros aujourd’hui à plus de 40 millions d’euros à l’horizon 2027… Le vice-président en charge des finances a par ailleurs expliqué qu’un des problèmes de Tours Métropole étaient ses faibles ressources (comprendre des taux d’imposition plus bas qu’ailleurs).

Parmi les élus qui ont pris la parole, l’élu de Tours Christophe Bouchet a évoqué la nécessité de décider de projets prioritaires entre les grands projets à venir comme la 2e ligne de tramway (près de 500 millions d’euros), le projet d’incinérateur (UVE) autour de 80 millions d’euros, le schéma cyclable (75 millions d’euros), le SERM (ou RER métropolitain) qui devrait lui aussi coûter plusieurs centaines de millions d’euros.  

Bertrand Renaud, membre de la majorité d’Emmanuel Denis à Tours, s’est interrogé également un peu plus tard sur le manque de plan pluriannuel d’investissements qui permettrait d’avoir une lecture claire que ce soit pour les élus, les services mais aussi la population s’est-il exprimé, tout en souhaitant un audit sur les services pour structurer efficacement la Métropole. Ce dernier s’est également dit favorable à une hausse des impôts si celle-ci était justifiée par le financement de projets.

Quant à Benoist Pierre, également élu à Tours, ce dernier a pointé le fait que les difficultés de réalisation venaient également de l’instabilité de l’exécutif métropolitain depuis 2020, tout en pointant et dénonçant les réflexions sur les hausses éventuelles d’impôts.

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