Tours Métropole peut-elle investir plus ?

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Alors que les orientations budgétaires pour l’année 2022 étaient présentées au conseil métropolitain, ce lundi. Plusieurs élus se sont questionnés sur les capacités de réalisation de la Métropole par rapport aux annonces faites en prévision.

L’an dernier, Christian Gatard, vice-président aux finances de Tours Métropole, avait présenté des orientations budgétaires ambitieuses avec 129 millions d’euros d’investissements envisagés. L’élu expliquait alors qu’un taux de 75% de réalisations sur l’année serait un bon chiffre.   

Au final, les prévisions de l’élu n’étaient pas très éloignées de la réalité puisque Tours Métropole a effectué 93 millions d’euros d’investissements sur 2021. En comptant les remboursements liés à la dette notamment, les dépenses qu’équipements s’élèvent à 63 millions d’euros. Un chiffre jugé faible par les élus métropolitains, plutôt d’accords sur ce constat expliqué par un contexte général difficile et des appels d’offres et marchés infructueux.

70% de réalisations

La question du taux de réalisation des investissements métropolitains n’est pas une nouveauté ceci-dit. Il y a quelques années, ce taux était d’ailleurs sous les 50% de ceux inscrits… Lors d’un débat riche sur la nécessité ou non de prévoir un calendrier pluriannuel, d’avoir plus de visibilité à moyen terme, de chercher les moyens d’améliorer ces taux de réalisation, Philippe Briand, l’ancien président de la Métropole, est d’ailleurs revenu sur ce constat en évoquant trois niveaux d’investissements : un direct pour les projets métropolitains, jugé bon, un second lié aux projets des communes qui peinent parfois à les réaliser et un dernier enfin pour des acteurs du territoire comme l’Université, pour qui la Métropole a bloqué des montants (20 millions d’euros d’évoqués) pour des travaux sur les bâtiments jamais réalisés.  « On ne connait pas à l’avance les difficultés que l’on va avoir » a complété Frédéric Augis, le président métropolitain. « On a réalisé 70%, ailleurs dans les autres métropoles la moyenne est à 55% » a-t-il précisé également.

Quoiqu’il en soit, les orientations 2022, restent ambitieuses. De nouveau présentées par Christian Gatard, elles prévoient des investissements à hauteur de 121,9 millions d’euros pour 2022, 108 millions en retirant les remboursements des dettes.   

Parmi les principaux postes de dépenses, 6,9 millions d’euros sont prévus pour les zones d’activités ou la rénovation de place du Grand Marché. 3,8 millions d’euros iront au soutien à la recherche, l’innovation et l’enseignement supérieur. Le tourisme bénéficiera de 2,3 millions d’euros, la transition énergétique de 2,8 millions d’euros, la gestion des déchets 5,1 millions. 5 millions d’euros sont affectés au développement urbain (notamment pour la réhabilitation de logements sociaux)

Comme chaque année les infrastructures (voirie, ouvrages d’art…) seront un gros poste de dépenses avec 14,7 millions d’euros. 7 millions d’euros iront pour les équipements sportifs (piscine de Fondettes, équipements à Parçay-Meslay et Chanceaux-sur-Choisille notamment).

Enfin le tramway et la ligne deux bénéficiera de 6,6 millions d’euros. Un montant qui sera emprunté et reversé au Syndicat des Mobilités. 

Malgré de nouveaux emprunts pour 42,5 millions d’euros avec les budgets annexes (assainissement, eau…) la Métropole va par ailleurs stabiliser sa dette cette année. Selon les prévisions elle devrait s’élever à la fin de l’année 2022 à 136 millions d’euros pour Tours Métropole et 236 millions d’euros pour le Syndicat des Mobilités. A la fin de l’année 2021 ces montants s’élevaient respectivement à 130 millions d’euros et 245 millions d’euros.

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