Saint-Pierre-des-Corps : Un conseil municipal express suite au départ de l’opposition

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Ce mercredi 28 septembre, les élus corpopétrussiens étaient conviés au premier conseil municipal de la rentrée à Saint-Pierre-des-Corps. Un conseil qui s’annonçait une nouvelle fois singulier, puisque c’était le premier depuis l’incendie du cabinet médical du maire de la commune le 1er septembre dernier. Le premier également depuis la démission de deux adjoints courant septembre…

Singulier, le mot n’est pas assez fort à l’issue d’une séance qui aura duré en tout et pour tout qu’une petite demi-heure. Un laps de temps suffisant pour se rendre compte une nouvelle fois de la crise politique qui existe dans la commune.

L’opposition ne compte pas ménager le maire

Cela a débuté par des propos liminaires pour revenir notamment sur l’acte criminel de l’incendie du cabinet médical de la Rabaterie. L’occasion de voir que l’apaisement souhaité par certains n’aura fait qu’illusion. Les quelques échanges entre le maire et les élus d’opposition Michel Soulas du groupe « A Gauche(s) Toute(s) » et Cyrille Jeanneau du groupe « J’aime Saint-Pierre-des-Corps », ont en effet donné le ton. Les deux élus d’opposition ont accusé Emmanuel François d’avoir parlé à leur place par voix de presse et notamment d’avoir annoncé un changement dans leur façon de communiquer à l’avenir :

« Nous sommes de tout cœur avec vous en tant que médecin même si en tant que maire nous avons des choses à vous reprocher. Nous ne changerons pas de mode de communication car nous sommes des élus d’opposition et nous resterons dans une opposition clairement de gauche » a ainsi fermement exprimé Cyrille Jeanneau.

De son côté, Michel Soulas déclarait : « Nous avons eu une discussion citoyenne par téléphone et à aucun moment je me suis engagé à changer de communication au nom de mon groupe « A Gauche(s) Toute(s) ». Je ne vois pas en quoi il y a eu une sorte d’engagement à modifier notre comportement, car nous avons des points de désaccords profonds que nous continuerons à porter auprès de la population. »

Des désaccords, il en existe également dans la propre majorité du maire. Derniers exemples en date : la démission du premier adjoint Christian Bonnard et de la 4e adjointe Laurence Lefevre à la mi-septembre. Bien que ces derniers ont annoncé rester officiellement dans le groupe de la majorité (et garder leurs postes de conseillers métropolitains), ces démissions sonnent comme un problème de plus pour le maire qui a déjà perdu deux élus partis constituer le groupe d’opposition « Vivre Ensemble Solidaires en Métropole Tourangelle » (Nabil Benzaït et Fatiha Kendri), ainsi qu’un premier adjoint (Mathieu Lambert) en 2021, ou encore deux DGS (Directeur(rice) général(e) des services) depuis le depuis de son mandat.  

Nabil Benzaït justement est revenu sur les deux dernières démissions en question : « On a la démission de deux adjoints pour désaccords avec vous, pourtant ils restent conseillers de la Métropole. Nous pensons qu’il faut que les deux postes métropolitains en question soient du même bord que le maire, sinon cela n’a pas de sens. » Et l’élu corpopétrussien d’élargir son propos aux dernières actualités judiciaires : « Nous demandons que M. Schwartz démissionne également de son poste de vice-président aux transports, nous ne supportons plus ces petits arrangements que la République tolère et qui nous éloigne de la population encore. »

Les élus d’opposition quittent la séance et font arrêter le conseil

Un début de séance tendu donc qui s’est soldé par une suspension de séance à la demande des groupes d’opposition et à la suite de laquelle les 11 élus d’opposition ont annoncé quitter la séance, obligeant l’ajournement du conseil municipal, puisque le quorum d’élus présents (la moitié + 1) n’était plus atteint. Bien que fort encore de 22 membres, la majorité municipale n’affichait alors en effet que 15 membres présents dans la salle, soit un nombre insuffisant pour maintenir la séance…

Un coup de force de l’opposition réussi donc. « Ce n’est pas la première fois que nous avons des dysfonctionnements graves depuis deux ans. Il y a des conseillers que nous n’avons jamais vu dans cette salle, vous avez des problèmes de démocratie interne, et pour ces raisons nous allons nous retirer » a indiqué Michel Soulas. Sur la même longueur d’onde, Nabil Benzaït ajoutait : « A la tête de la ville il n’y a pas de majorité mais une autocratie », tandis que Cyrille Jeanneau enfonçait le clou : « Ce que l’on veut démontrer par l’arrêt de ce conseil municipal, c’est que nous notons beaucoup de dysfonctionnements qui font que la ville n’est pas dirigée correctement. »

Le Conseil Municipal est de nouveau convoqué lundi prochain (03 octobre)…

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