Alors que la droite désigne ce soir celui qui la représentera pour la magistrature suprême, la gauche elle se prépare à toutes les éventualités mais aussi à toutes les échéances. Même les plus lointaines. Ce vendredi, les socialistes tourangeaux se sont réunis au sein de leur conseil fédéral. A l’ordre du jour, les élections sénatoriales entre autres. Avec son lot de surprises.
Les socialistes le savent, il va falloir sauver les meubles aux prochaines élections. A la présidentielle bien sûr, mais aussi est surtout aux élections législatives et aux élections sénatoriales. Pour ces dernières qui auront lieu en septembre 2017, les socialistes d’Indre-et-Loire ont choisi leurs candidats. Un choix avec son lot de surprises et bien sûr de déçus.
Le conseil fédéral s’est prononcé en faveur de Wilfried Schwartz, le jeune maire de La Riche
C’est une femme qui conduira la liste sénatoriale et elle est sortante. Stéphanie Riocreux, qui n’a pas démérité depuis qu’elle a poussé les portes du Palais du Luxembourg suite au décès de Jean Germain, fait le job. Et en plus, elle fait plutôt l’unanimité chez les socialistes tourangeaux… Un fait rare. Mais si la première place n’est pas une surprise, la deuxième, elle, peut interpeller. Le conseil fédéral s’est prononcé en faveur de Wilfried Schwartz, le jeune maire de La Riche, qui décidément affiche de très fortes ambitions à 31 ans. De quoi agacer un autre socialiste qui se serait bien vu à cette deuxième place : Christian Gatard, le maire de Chambray-lès-Tours. Les instances tourangelles ont tranché. Pour un cadre du PS 37 : « il fallait donner un signe fort de renouvellement. C’est pourquoi, notre choix s’est porté sur Wilfried Schwartz ». Le Larichois est souvent considéré comme un rebelle. Passé de la motion A à la motion B, W. Schwartz s’est rapproché ces derniers temps du député-frondeur Laurent Baumel et en même temps du premier secrétaire fédéral, Francis Gérard. Seulement voilà, le gouvernement de Manuel Valls a voté le principe de non-cumul des mandats qui prendra effet en 2017 justement. Quels seront alors les choix du maire de La Riche qui soufflera ses trois bougies de maire en mars 2017 ? Quittera-t-il sa fonction de maire si d’aventure les élus d’Indre-et-Loire votent pour lui ? Aujourd’hui, il y a peu de chance que ce jeune socialiste a l’ambition qui n’est plus cachée, soit élu. Mais si le miracle se réalisait, ce serait aux habitants de La Riche qui ont fait confiance à la jeunesse, certes adoubée, d’en tirer les conséquences. L’opposition aussi.
Les choses peuvent donc bouger dans les prochains mois
En troisième place, le choix d’une femme dont on parle beaucoup chez les socialistes. La conseillère départementale, Martine Chaigneau, a été choisie, elle que l’on dit aussi pressentie pour les élections législatives. Les choses peuvent donc bouger dans les prochains mois. Puis, en quatrième place, le déçu de la deuxième place, Christian Gatard. Une place qui agace le cadre de santé chambraysien et qui ressemble plus à une place pour la gloire que pour le mérite.
Septembre est encore loin. Pour les socialistes de Touraine il faudra sauver les meubles. Sauver quelques circonscriptions en mai prochain, celle de Jean-Patrick Gille, Laurent Baumel et de la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Mais aussi, le siège de la sénatrice sortante… Question que la rose tourangelle ne fane pas complètement. Il ne resterait alors que les épines…
