Une Bourgueilloise au Sénat : portrait de Stephanie Riocreux, sénatrice PS

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« Je ne serai jamais Jean Germain », ce sont les premiers mots de la sénatrice d’Indre-et-Loire lors de notre interview. Stéphanie Riocreux nous a reçu au Sénat quelques jours avant les attentats de Paris. Cette femme de la France provinciale, élue locale dans le bourgueillois a remplacé l’ancien maire de Tours au Sénat. Une charge parfois difficile à porter pour cette femme volontaire.

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A 49 ans, Stéphanie Riocreux ne s’attendait pas ce matin du 7 avril 2015 à voir sa vie d’élue basculer. La disparition de celui qui l’avait choisi comme suppléante a été une épreuve pour cette élue locale, maire de la petite commune de Benais et présidente de la communauté de communes du Pays de Bourgueil. La continuité des institutions parlementaires est une priorité républicaine. Le 8 avril, elle est nommée sénatrice sur décision de Gérard Larcher, président de la Haute Assemblée. « Jean Germain et moi, avions de grandes discussions sur la ruralité et l’agglomération » se souvient la sénatrice socialiste. Jean Germain lui disait souvent que le modèle de l’agglomération était une « locomotive pour le département ». Pour cette femme sobre dans ces propos, « l’intérêt général, c’est mon moteur ! ».

« Ici, on ne regarde pas notre société et notre pays par le petit bout de la lorgnette, mais on essaye d’avoir une vision globale de la société… »

Stéphanie Riocreux est une élue rurale attachée à son territoire et à ses habitants. Cette ancienne employée, mère de famille, n’est pas une professionnelle de la politique. C’est une pragmatique qui affiche sans complexe ses valeurs et ses combats. A la boutonnière de sa veste sombre, un petit ruban croisé zébré de noir et blanc : « C’est le symbole choisi par une association « le sourire de Sabrina » qui lutte contre les maladies aux tumeurs neuroendocrines ». Pour la parlementaire, ce combat est l’un de ses chevaux de batailles. Elle se retrouve dans les valeurs de cette association : le partage, la générosité et l’espoir. Membre de la commission des affaires sociales du Sénat, Stéphanie Riocreux est entrée dans le vif du sujet dès sa prise de fonction. Elle se souvient : « La loi sur la fin de vie a été éprouvante et dure car cela touchait à des choses sensibles… ». Pour celle qui a été chef de file pour la loi « vieillissement », le travail législatif « est passionnant ». Humaniste, cette mère de trois enfants a deux ans pour continuer son travail de parlementaire jusqu’aux prochaines élections sénatoriales de septembre 2017. « Ici au Sénat il y a une très bonne ambiance et elle est studieuse ». Elle ne cache pas aussi son coup de cœur dans cette nouvelle vie d’élue nationale : « les auditions au Sénat sont passionnantes ! ». Pour elle, le travail parlementaire est une aubaine : « ici, on ne regarde pas notre société et notre pays par le petit bout de la lorgnette, mais on essaye d’avoir une vision globale de la société… ». La simplicité et la sincérité de cette élue peuvent paraitre touchantes.

« Une perte immense et un gâchis terrible »

Et quand on évoque la mort de Jean Germain, une timidité apparait sur le visage de cette femme qui n’a pas oublié ce matin d’avril. « Une perte immense et un gâchis terrible. Cet homme a fait beaucoup et avait encore beaucoup de choses à faire ». Pendant les deux heures passées en sa compagnie, la sénatrice ne voulait pas faire d’erreur de langage et surtout pas de petites phrases. C’est simplement et sûrement que Stéphanie Riocreux a endossé son costume de sénatrice avec le profond espoir d’être utile et de travailler à l’amélioration de la société. Une mission que cette élue, ancienne sympathisante socialiste, entend bien mener jusqu’au bout.

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