Législatives : Le « macronisme » à la croisée des chemins en Indre-et-Loire aussi

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Avec 4 députés sortants, le pôle centriste issu du courant présidentiel joue gros lors de ces élections législatives anticipées en Touraine. Le département d’Indre-et-Loire est en effet un bon élève du macronisme, puisque 4 élus avaient déjà été envoyés en 2017 au Palais Bourbon. La vague LREM avait alors tout emporté sur son passage. En 2022, le soufflet était retombé et Emmanuel Macron ne pouvait plus compter que sur une majorité relative, mais là encore les électeurs d’Indre-et-Loire avaient renouvelé leurs confiance envers les députés sortants avec 3 réélus sur 5 (seul Philippe Chalumeau avait été battu sur la première circonscription, ainsi que Sophie Métadier sur la 3e mais cette dernière était UDI). Qu’en sera-t-il cette fois ?

Clairement, le courant macroniste est à la croisée des chemins, que ce soit au niveau national ou au niveau local. La dissolution surprise annoncée par Emmanuel Macron ressemble à un coup de poker et à ce jour bien malin qui pourra dire s’il va s’avérer payant ou non.

Les députés sortants repartent

En Touraine, la confiance a été reconduite envers les députés sortants : Sabine Thillaye sur la 5e circonscription, Fabienne Colboc sur la 4e, Daniel Labaronne sur la 2e et Henri Alfandari sur la 3e.

Pour Henri Alfandari (Horizons) qui lancera sa campagne le 17 juin à 17h en gare de Loches, la question est de savoir si l’ancrage local prendra le pas sur le contexte national ou non. Ce dernier défendra notamment le bilan de ses deux années d’action face aux électeurs et se retrouve dans une situation d’autant plus singulière que sur la 3e circonscription le RN ne présentera pas de candidat, préférant soutenir un candidat LR courant Ciotti, tandis qu’il n’est pas exclu que la direction départementale LR envoie un autre candidat également. « Les Français exigent de la clarté et là on voit que l’on n’y est pas. A gauche non plus d’ailleurs avec une alliance d’appareils entre socio-démocrates et insoumis ».

Daniel Labaronne sur la 2e circonscription bénéficiera d’un ancrage local important, lui qui a été auparavant maire de Bléré, mais il devra faire face néanmoins à un vote RN important. C’est même sur cette circonscription qu’il a été le plus fort en Indre-et-Loire dimanche dernier aux Européennes. Le parti d’extrême-droite envoie Corine Fougeron défendre ses chances, tandis qu’à gauche c’est Christelle Gobert qui représentera le Nouveau Front Populaire dans une élection qui s’annonce serrée.

Sur la 4e circonscription, si le RN comme partout est en embuscade, Fabienne Colboc luttera également de nouveau contre Laurent Baumel. Le socialiste avait été défait de 200 voix en 2022 et compte bien grapiller des voix grâce au mécontentement envers la politique gouvernementale. Fabienne Colboc, bien que de ce courant, s’est montrée néanmoins une députée avec son libre arbitre, ne votant pas par exemple le projet de loi sur l’immigration en décembre dernier au nom de ses valeurs. Cela influencera-t-il les électeurs ? Possible.

Reste le cas de la 5e circonscription que beaucoup d’observateurs jugent comme la plus favorable au Rassemblement National. On se souvient qu’en 2022 la candidate RN s’y était qualifiée au second tour. Lors des Européennes le parti de Marine Le Pen y a fait des scores élevés également. Une circonscription jugée gagnable par le RN qui y envoie même son délégué départemental François Ducamp. Sabine Thillaye, membre du Modem, aura ainsi fort à faire pour conserver son mandat.

Benoist Pierre candidat sur la 1ere circonscription

Enfin sur la 1ere circonscription, celle de la ville de Tours, perdue en 2022 par Philippe Chalumeau au profit de l’écologiste Charles Fournier, c’est finalement Benoist Pierre, élu municipal de la ville de Tours qui défendra les chances du courant présidentiel. Le parti Renaissance l’a officiellement investi ce jeudi soir. Si contrairement aux autres circonscriptions, le RN parait ici moins fort, pour Benoist Pierre cette candidature aura tout d’un piège face à un candidat sortant bien installé et une gauche qui est arrivée en tête (en scores cumulés) aux Européennes.

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