Du monde sur la ligne de départ des Sénatoriales.

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L’été est d’ordinaire une période calme en politique, chacun rechargeant ses batteries afin de repartir en pleine forme à la rentrée. Une pause salutaire pour tous, élus comme citoyens. Oui mais en cette année 2017 élective en trois temps, les élus locaux et autres prétendants, l’été est synonyme de préparatifs en vue des élections Sénatoriales de Septembre. Des élections qui, bien qu’indirectes et ne concernant directement que les grands électeurs, auront une fois encore leur lot d’incertitudes.

Si les élections Sénatoriales ne sont que d’ordinaire peu suivies par la population en raison de leur mode de suffrage indirect, mais aussi d’une certaine lassitude, d’autant plus quand comme cette année, d’autres les ont précédées, elles ne sont pour autant pas à négliger et donnent de multiples enseignements sur l’état de la vie politique locale et nationale.

Relire : Les Elections Sénatoriales : mode d’emploi

Trois listes à droite et au centre-droit

Si la droite et ses alliés centristes constituent la première force politique dans le département en terme d’élus, les élections Sénatoriales ne sont pas pour autant un parcours sans embuches. Si traditionnellement, Républicains – ex UMP – et centristes UDI s’entendent pour désigner les candidats communs, cette année c’est sur des listes séparées que ceux qui gouvernent ensemble de multiples collectivités locales partiront. Du côté des Républicains, tout le monde attend dorénavant la décision de Serge Babary. Le maire de Tours va-t-il abandonner sa ville et partir au Sénat ou en tout cas tenter de se faire élire ? S’il se déclarait candidat il ne fait aucun doute que cela soit alors comme tête de liste à droite et donc avec de fortes chances d’être élu à l’un des trois postes de sénateurs que comprend le département.

Oui mais en face, l’UDI propose également ses propres candidats. Et si tous les noms ne sont pas connus encore, la liste centriste sera menée par Pierre Louault, l’influent maire de Chédigny, premier vice-président du Conseil Départemental et président des maires d’Indre-Loire. Ce dernier, défait lors des précédentes Sénatoriales n’entend pas cette fois rater le train du Sénat.

Il devra néanmoins faire avec une liste de centre-droit dissidente conduite par Christine Fauquet, élue régionale UDI et maire de Saint-Règle. Une liste dans laquelle on retrouve également le jeune élu départemental UDI Thomas Gelfi, Valérie Gervès, 1ère adjointe de Loches, Alain Esnault, maire de Sorigny et Catherine Lemaire, maire de Saint-Christophe-sur-leNais.

La troisième plaie du PS

Au PS, les Sénatoriales s’apparentent à la troisième plaie de l’année. Après une Présidentielle catastrophique et des Législatives qui l’ont été tout autant, les socialistes d’Indre-et-Loire ont subi en plus de nombreuses départs vers La République En Marche, dont ceux devant conduire cette élection : Stéphanie Riocreux, la sénatrice sortante, mais aussi Martine Chaigneau, ou le toujours très influent Jean-Jacques Filleul… Et si certains avancent aujourd’hui une possible liste conduite par Alain Dayan, tandis que d’autres verraient bien l’ex député Laurent Baumel revenir dans le jeu politique local, après son amère défaite aux dernières législatives, cette situation compliquée ne devrait se décanter qu’au dernier moment, début septembre.

Quid de La République En Marche ?

Malgré un manque d’ancrage territorial, La République En Marche peut-elle réussir à faire élire ne serait-ce qu’un sénateur ou sénatrice ? Pour l’instant nul ne peut le prédire mais les appétits s’aiguisent. Nous l’avons appris ces derniers jours, la liste du parti présidentiel, sera menée par Martine Chaigneau, ex-socialiste qui ravit la place à une autre ex-socialiste la pourtant sénatrice sortante Stéphanie Riocreux. Derrière, les noms suivants sur la liste ne sont pas encore connus, mais il se pourrait que Françoise Amiot, ancienne adjointe de Serge Babary y figure, tout comme le jeune conseiller départemental Rémi Leveau, élu sur la liste conduite par les socialistes aux Départementales de 2015…

Au-delà des étiquettes politiques, bouleversées par le pari réussi d’Emmanuel Macron et de son mouvement, reste à savoir si les grands électeurs, notamment les élus locaux, voteront pour des candidats En Marche ou s’ils feront payer à ces derniers les premières mesures critiquées du gouvernement mené par Edouard Philippe. La suppression de la taxe d’habitation est notamment pointée du doigt par de nombreux élus locaux, inquiets des conséquences de cette mesure sur des finances locales déjà difficiles pour beaucoup… Cette élection pourrait être une occasion de le rappeler…

 

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