Elections Sénatoriales, les choses s’accélèrent

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A peine une élection terminée, qu’une autre prend le relais. Si les électeurs ne sont pas appelés aux urnes avant les Européennes de 2019, du côté des partis politiques et des élus, l’heure est déjà aux Sénatoriales du mois de septembre. Et en coulisses, les choses s’affairent déjà…

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Les Elections Sénatoriales : mode d’emploi

Les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre 2017. Les sièges de 170 sénateurs sur les 348 de la Haute Assemblée seront renouvelés pour un mandat de six ans, dont les 3 pourvus à l’Indre-et-Loire. En Indre-et-Loire, les sénateurs sont élus au scrutin majoritaire à deux tours, au suffrage universel indirect, c’est à dire par les grands électeurs.

Qui sont les grands électeurs ?

Le corps électoral pour les élections sénatoriales est d’environ 1450 électeurs en Indre-et-Loire. On y retrouve les élus du département qu’ils soient députés, conseillers départementaux ou régionaux. Les élus municipaux font également partie du corps éléctoral et représentent même plus de 90% de l’ensemble. Pour les communes de moins de 9000 habitants, les conseils municipaux devront sélectionner leurs délégués parmi les membres de leur assemblée. Pour celles de plus de 9000 habitants, tous les conseillers municipaux (majorité et opposition) sont grands électeurs.

Tous les grands électeurs ne sont pas des élus.

Pour les communes de plus de 30 000 habitants (Tours et Joué-lès-Tours pour notre département), les Conseils municipaux auront à désigner des grands électeurs supplémentaires à raison de 1 par tranche de 800 habitants en sus des 30 000. A Tours c’est ainsi 132 délégués, en plus des 55 conseilles municipaux membres de droit qu’il faudra élire, tandis qu’à Joué-lès-Tours ces délégués supplémentaires sont au nombre de 9. Ils seront tous élus ce vendredi lors de conseils municipaux spéciaux prévus pour l’occasion.

Cette disposition vise à garantir une représentation plus équitable des grandes villes au sein du collège électoral, par rapport aux petites communes qui seraient sur-représentés sinon. A noter que les élus de ces conseils municipaux peuvent choisir comme délégués supplémentaires qui ils veulent dans la société civile, et que chaque groupe politique a à désigner ses délégués au prorata de son poids de représentation. Dans les faits on retrouve souvent dans ces délégués supplémentaires des proches : membres des familles des élus, militants, amis…

Qui sera candidat en Indre-et-Loire ?

Parmi les sénateurs actuels, il est acté que Marie-France Beaufils (PCF) et Jean-Jacques Filleul laisseront leur fauteuil au Sénat. Pour la première, loi de non-cumul oblige, elle quittera le Sénat pour se consacrer à sa tache de Maire de Saint-Pierre-des-Corps. Pour le second, c’est vers une retraite politique qu’il se dirige (bien que toujours influent en coulisses).

Pour la troisième, Stéphanie Riocreux, qui a remplacé Jean Germain en 2015, elle a fait l’actu cette semaine en annonçant rejoindre le groupe La République En Marche au Sénat. Jusqu’à présent sénatrice PS et choisie pour mener la liste socialiste justement aux élections sénatoriales de septembre, c’est finalement pour le parti présidentiel qu’elle se verrait bien mener ce combat électoral. De quoi agacer Céline Delagarde, son ex-attachée parlementaire qui a rejoint En Marche en 2016 et qui se verrait bien également prendre la tête de liste LREM.

De quoi affaiblir s’il le fallait encore le Parti Socialiste qui se retrouve aujourd’hui dépourvu de candidat. Qui pour mener la liste socialiste alors ? Pour l’heure rien n’est décidé et le bureau fédéral du PS 37 qui s’est tenu avant-hier soir n’a pas permis d’éclaircir les choses. Wilfried Schwartz, choisi comme numéro 2 l’an dernier, a quitté aujourd’hui le PS et semble vouloir se consacrer à sa commune de La Riche dont il est maire. Christian Gatard a lui aussi quitté les troupes socialistes… Ce pourrait être bien Martine Chaigneau, conseillère départementale qui aille en première ligne. Mais avec quels espoirs ? La gauche a perdu beaucoup de grands électeurs depuis 2011 et il se pourrait bien qu’elle perde les trois sièges de sénateurs qu’elle a aujourd’hui.

Le malheur des uns fait le bonheur d’En Marche

Telle pourrait être la maxime politique de l’année 2017, car si du côté socialiste les potentiels candidats se réduisent comme peau de chagrin semaine après semaine, du côté du mouvement présidentiel il y a du monde qui se verrait bien. Stéphanie Riocreux et Céline Delagarde donc mais aussi le Macron compatible Christian Gatard ou encore l’ancien maire de La Riche Alain Michel, passé lui aussi chez En Marche. Et au vu du chamboulement politique du printemps 2017, rien ne dit, malgré une majorité de grands électeurs de droite qu’En Marche n’arrive pas à envoyer un (ou deux) élus au Sénat.

On note ici l’importance d’être nommé tête de liste, pour avoir le plus de chance d’être élu. Un dilemme à droite également où l’on prête à la fois au maire de Tours, Serge Babary et au président du Conseil Départemental, Jean-Gérard Paumier, la volonté de mener la liste LR pour les Sénatoriales. L’un s’effacera-t-il au profit de l’autre ? Pour l’équilibre des territoires, cela est fort probable, mais qui laissera sa place ? Dans la mesure où il semble très probable que si ces deux élus se présentent, ce sera forcément comme tête de liste (ce qui rend la quasi-assurance d’être élu à la lecture du corps électoral), l’un d’eux devra faire l’impasse pour cette fois.

crédit photo : photo sous creative commons

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