Cathy Münsch Masset : la chute !

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Au-delà du volet judiciaire, l’affaire revêt forcément un aspect politique. Cathy Münsch-Masset étant une figure de proue de la majorité de gauche conduite par le maire écologiste Emmanuel Denis. 1ere adjointe, déléguée notamment au social, l’élue est également conseillère régionale, et incarnait malgré son expérience certaine, le renouveau socialiste en Indre-et-Loire, certains lui prêtaient même l’intention de briguer le poste de députée de la 1ere circonscription d’Indre-et-Loire aux prochaines Législatives.

Le coup est dur à encaisser du côté de la majorité d’Emmanuel Denis. Les quelques élus croisés ce jeudi avaient le masque. Officiellement personne ne souhaite prendre la parole, mais tous accusent le coup. Certes, l’affaire est personnelle et n’implique pas la mairie, mais au regard du poids de Cathy Münsch Masset dans l’organigramme municipal, elle reste une tâche qui sera difficile à effacer. 1ere adjointe, déléguée notamment au social et à la question du handicap, Cathy Münsch Masset fait partie des élus de premier rang de la majorité municipale. Elle incarnait même jusqu’à hier le visage d’une nouvelle génération d’élus, qui s’étaient engagés à vouloir restaurer la confiance et le lien avec les électeurs.

L’ascension politique

Son parcours politique en Touraine avait débuté aux régionales de 2015, quand elle avait mené aux côtés de Jean-Patrick Gille, la candidature de François Bonneau en Indre-et-Loire. Une victoire électorale qui lui avait permis de se faire un nom et de prendre des responsabilités importantes en tant que vice-présidente à l’éducation et à l’apprentissage. Aux élections municipales de 2020, certains à gauche avaient poussé à sa candidature comme tête de liste et la voyaient ainsi devenir maire. Un accord avec les écologistes et les insoumis avaient finalement remisé au placard cette ambition pour se ranger derrière la candidature d’Emmanuel Denis. En échange, Cathy Münsch Masset au regard des équilibres politiques de l’alliance se voyait promettre le rôle important de première adjointe en cas d’élection. Chose faite en juillet 2020.

Une élue sous le feu des critiques

Celle qui a toujours indiqué vouloir placer l’humain et la solidarité comme priorité de l’action politique est jugée investie par ceux qui l’ont côtoyée. Le début de mandat avait confirmé l’aspect d’une élue travailleuse à l’image plutôt positive. En coulisses se préparait ainsi sa possible candidature aux prochaines Législatives. Car ambitieuse, Cathy Münsch Masset l’était aussi, elle avait d’ailleurs cristallisé beaucoup de critiques de la part de l’opposition municipale depuis le début de mandat, notamment pour ses cumuls entre région (vice-présidente jusqu’en juin dernier), Métropole (vice-présidente jusqu’à l’élection de Frédéric Augis en juillet dernier) et ville de Tours, sans oublier un poste important au sein de l’association Habitat & Humanisme. Le groupe Tours Nous Rassemble avait notamment dénoncé à plusieurs reprises les montants des indemnités touchées par l’adjointe (7 100 euros net au total). Ils avaient également pointé la nomination de son mari (en tant que directeur de l’Apajh 37) au Conseil d’Administration du CCAS de la ville de Tours qu’elle présidait. Cathy Münsch Masset avait évoqué des polémiques inutiles et infondées pour se défendre.

Finalement, c’est pour une affaire en dehors de la sphère politique que son parcours risque de s’arrêter. Car même présumée innocente dans l’attente du procès en février prochain, les détournements de fonds reconnus par son mari, entachent d’ores et déjà son image publique et il lui sera difficile de s’en relever…

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