Trois cœurs d’un coup : L’interview croisée des Coups de Coeur 2015 de Terres du Son

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Qu’est-ce qu’il ne faut pas inventer pour pouvoir passer une heure-et-demie tranquille dans l’auditorium de la Bibliothèque Municipale… L’idée nous est donc venue de réunir les trois lauréats 2015 des Coups de Cœur Terres du Son pour parler avec eux de cette distinction particulière, l’occasion aussi de faire un état des lieux de leurs différents projets et de mélanger dans un même bocal (oui, cet endroit ressemble à un bocal) un rappeur, une violoniste, un claviériste et un chanteur en retard.

 Nous avons fait dans le sérieux et File dans ta chambre ! productions dans le grand détournement (vidéo ci-dessous), quant à notre photographe il a absolument tenu à son petit jeu de mots tout pourri (photo ci-dessus).

Choisis ton camp, camarade (ou déguste les trois sans modération) !

L’INTERVIEW SECOND DEGRÉ PAR FILE DANS TA CHAMBRE ! PRODUCTIONS :

 

USKT/37° : Dites-nous un peu comment on se retrouve Coup de Cœur Terres du Son. On postule ?

Chevalien : Non, on vient nous chercher en fait, c’est plutôt dans ce sens-là.

Madeline Padawin : On a reçu un mail de Charly, le responsable de l’action culturelle du festival. Après on passe une espèce d’entretien.

Chevalien : Oui on doit parler du projet, de nos ambitions, du futur proche, des envies…

Beshop Roller 79 : Après on remplit un formulaire qui nous permet de vraiment réfléchir à nos besoins, sur le plan technique comme artistique ; ils essaient de définir quel accompagnement mettre en place en fonction des attentes propres à chaque groupe. Ils regardent aussi la crédibilité du groupe, au-delà du simple audio, ils veulent voir ce qu’on donne sur scène sur des vidéos, ils n’ont pas forcément eu l’occasion de nous voir jouer. Ensuite, un jury de professionnels se réunit et la pré-sélection se réduit et devient sélection définitive.

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USKT/37° : Vous le voyez plus comme la récompense d’un travail abouti ou comme un accompagnement vers quelque chose d’autre ?

Chevalien : Les deux. Bien sûr c’est une reconnaissance, ça fait plaisir, ça veut dire qu’on est déjà arrivé à quelque chose, mais d’un autre côté ça nous booste vers la prochaine étape.

Beshop Roller 79 : Pour nous c’est un peu spécial, nous venons juste de commencer, donc ce n’est pas vraiment le couronnement de notre travail.

INTERLUDE, dates de naissance des différents groupes

Padawin, l’aîné malgré son nom : 2007 (2012 avec le line-up actuel, arrivée de Madeline)

Chevalien : 2012

Roller 79 : 2014

  USKT/37° : Vous avez opté pour quel type d’accompagnement ?

Madeline Padawin : Plutôt les plans de feux, la scénographie, en résidence.

Chevalien : La scène aussi, pour développer quelque chose de plus solide. Et aussi un travail pour connaître un peu le milieu de l’édition pour essayer de vendre des morceaux au cinéma ou à la publicité.

Beshop Roller 79 : On a des réunions régulières avec Terres du Son pour faire le point et avancer par rapport à ces souhaits de départ, les choses peuvent évoluer. Pour nous, le point le plus important est d’avoir une résidence axée autour du son, pour travailler de manière très précise avec un ingénieur du son et déterminer le rendu que l’on veut sur scène. Aussi un peu de scénographie et du coaching vocal. Dans l’idéal, on aimerait aussi avoir des conseils pour rechercher un label.

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USKT/37° : Les autres, vous en êtes où côté label. Padawin, votre album sorti l’année dernière l’a été sur un label ?

Madeline Padawin : Uniquement pour la production dématérialisée, mais pour la sortie physique nous avons tout autoproduit. On a été un peu déçu de cette première expérience avec ce label, du coup cet aspect-là n’est plus une priorité pour l’instant. On gère un certain nombre de choses nous-mêmes en attendant de trouver un label qui nous apporte ce qu’on cherche.

Chevalien : Moi je n’ai qu’un EP, en numérique seulement. Je n’ai pas les fonds pour une sortie physique pour l’instant, je préfère mettre le peu d’argent dont je dispose dans l’achat de matériel et la production de clips car c’est un élément essentiel de mon projet.

USKT/37° : Vous jouez beaucoup ?

Madeline Padawin : Pas très, ça reste ponctuel. On vient de jouer au Nadir à Bourges avec trois autres groupes, mais ça faisait plusieurs mois qu’on n’avait pas fait de scène. Pour la suite, on a une date à Lille en mai et à Paris en septembre, mais rien de confirmé pour le reste.

Beshop Roller 79 : On n’a quasiment jamais joué, en tout cas avec cette formation, car sinon on a chacun d’autres expériences de groupes. On a tous l’habitude de la scène, mais on a quand même la pression car jouer sous le Chapitô du Terres du Son ce n’est pas rien.

USKT/37° : Vous connaissez bien Terres du Son ?

Chevalien : Moi j’y suis très peu allé. J’ai joué une fois il y a quelques années sur une petite scène, j’étais le batteur de Dark Lemon Juice. Je vais vraiment le découvrir cette année, directement du côté des artistes du coup.

Madeline Padawin : Ce sera ma quatrième participation car je joue et j’ai joué dans différents groupes (Magenstria, Tours Soundpainting Orchestra et Padawin). Je connais donc très bien. Aussi en tant que spectatrice.

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USKT/37° : Vous pensez que l’effet «Coup de Cœur» se fait déjà sentir ou que ce sera dans un deuxième temps, après votre passage à Terres du Son ?

Krum Roller 79 : ça commence un peu, oui, mais il ne faut pas se leurrer, ce qui reste difficile pour un groupe c’est de sortir de la région, une fois que tu as fait des dates dans les principales salles, le risque est de tourner un peu en rond, de ne pas passer la vitesse supérieure.

Chevalien : Je ne me gêne pas de le dire quand je fais certaines démarches pour «vendre» mon projet. Mais Krum a raison, il faut chercher à sortir vite de la région, surtout quand on a beaucoup d’ambition pour son projet, ce qui est mon cas.

USKT/37° : Vous avez déjà une petite idée de votre prestation à Terres du Son ? Pour vous ce sera un concert comme les autres ou au contraire vous allez en profiter pour préparer quelque chose d’unique, spécialement pour cette occasion ?

Madeline Padawin : On a un peu «l’habitude des surprises», on aime bien inviter des gens. Des choses commencent à se dessiner pour juillet, avec peut-être une sortie de clip pour Terres du Son et on aimerait bien qu’il soit projeté pendant le concert.

Chevalien : Des invités c’est sûr. Pour le reste, je n’ai rien commencé et c’est encore flou côté scénographique. Je vais faire un set spécialement pour TDS, mais qui en même temps deviendra mon set pour les mois qui suivront, et ça c’est hyper motivant, ça donne une date butoir, un objectif précis.

Krum Roller 79 : Nous on a plein d’amis, donc ça va être super (rires). Ce concert va sans doute être le premier concert important de Roller 79. Je n’ai pas envie de faire un truc kitschos 80s, mais quelque chose qui casse les codes. On a commencé à réfléchir à des choses, à contacter des potes qui ont différentes compétences, mais il est encore trop tôt pour dire quoi que ce soit. Cette perspective accélère notre travail. On organise notre emploi du temps différemment, les journées sont bien remplies, ça fait vraiment du taff, mais c’est chouette.

On remercie énormément Madeline de Padawin, Beshop et Krum de Roller 79 ainsi que Chevalien de s’être prêtés au jeu. On remercie également la bibliothèque pour la mise à disposition des lieux.

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