Street-Art : double dose de Skio à découvrir à Tours

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L’artiste Skio expose deux oeuvres actuellement à Tours. Une au sein de l’exposition la Clinique du Street-Art. L’autre au passage du Pèlerin où il conclue la première saison du M.U.R Tours. A découvrir :

En s’arrêtant passage du Pèlerin, au pied de la tour Charlemagne, la douceur du visage féminin attire immédiatement l’œil. Ce dernier a été peint par Skio, un artiste originaire de Nice et vivant désormais en région parisienne. Skio fait partie de la génération montante du street-art en France. L’association le M.U.R Tours l’a convié à habiller le mur dédié à cela pour clore la première saison inaugurale du mur situé en bas de la tour Charlemagne.

Le M.U.R Tours c’est une déclinaison du M.U.R Oberkampf, association née à Paris au début des années 2000 et qui promeut aujourd’hui le street-art, ou art urbain dans une cinquantaine de villes en France, en tissant des partenariats avec les communes. A Tours, Skio est le 6e artiste à prendre possession du mur donc. L’idée étant qu’un nouvel artiste tisse sa toile tous les deux mois en remplacement du précédent.

« Cela faisait longtemps que je voulais venir à Tours, donc je suis content, surtout que c’est la deuxième fois en 15 jours » nous relate Skio lors du vernissage de son œuvre. Ce dernier est en effet déjà venu fin juin pour participer avec 30 autres artistes à l’exposition de la Clinique du Street-Art dans l’ancienne clinique Saint-Gatien.

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C’est d’ailleurs là-bas que nous l’avions découvert. Skio avait alors eu le luxe de se voir proposer une pièce complète à peindre. Son travail coloré nous avait séduit, tout comme la précision du visage de son personnage, pièce centrale de son univers fait par ailleurs de formes bruts.    

Depuis quelques années, l’artiste s’est lancé en effet dans une série d’œuvres où il mêle formes géométriques et représentations réalistes. « Depuis le confinement je travaille sur l’intégration de l’être humain dans l’espace urbain qui nous entoure. Je peins des personnages que j’essaye d’intégrer dans une abstraction géométrique qui représente les cases dans lesquels on nous enferme. C’est une interrogation de l’être humain et la société dans laquelle il vit » nous explique l’artiste. « Je ne mets jamais les yeux car l’absence du regard est pour moi un symbole de la perte d’humanité et d’identité avec un tissu social qui se désagrège » explique encore celui qui ne se fait lui-même prendre en photo qu’en cachant ses propres yeux.

Pour sa fresque passage du Pèlerin, l’artiste s’est interrogé sur le réchauffement climatique et ses conséquences comme la sécheresse. « J’ai voulu montrer une femme africaine qui se cache les yeux à cause du soleil, car l’Afrique est le premier continent impacté par le réchauffement climatique. A côté j’ai fait quelque chose de très graphique un peu à la Mondrian. J’ai inséré un plongeoir pour symboliser une piscine et faire écho au manque d’eau. » nous décrit Skio au sujet de cette fresque.

Des œuvres de Skio il ressort ainsi un contraste fort entre la douceur des portraits organiques, doux et modelés et l’abstraction géométrique plus brut et carrée qui entoure les personnages. A découvrir passage du Pèlerin jusqu’au 10 septembre et aussi à la Clinique du Street-Art jusqu’en septembre 2024.

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