RitS : l’artiste qui laisse ses oeuvres dans la rue et vous invite à les récupérer

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Depuis quelques mois, ses œuvres sont disséminées dans les rues de Tours et attirent le regard des passants. RitS est un « petit nouveau » dans le milieu de l’art tourangeau, plus particulièrement dans celui du street-art mais son projet commence à faire parler. Nous l’avons rencontré.

Ne demandez pas son prénom, ni de le prendre en photo, RitS se montre éloquent quand il évoque ses dessins, son projet, mais refuse de se mettre en avant personnellement. Seule la démarche l’importe et ce qu’elle contribue à créer : de l’interaction et de l’échange.

Son projet il est récent, puisqu’il s’est lancé il y a quelques mois seulement. « Je dessine depuis petit, mais je ne connaissais le monde du street-art qu’en tant que « consommateur », du point de vue du public » narre ce tourangeau qui explique chercher dans l’art une sorte d’exutoire.

Si la volonté créative est à la base des dessins de RitS, l’autre envie est celle « de passer un message » nous dit-il encore. Car RitS ne se contente pas de dessiner sur des toiles, son credo est la réutilisation d’objets, pour leur donner une seconde vie et les transmettre ensuite. « Le réemploi est important, c’est assez dinque de voir ce qui est jeté et la quantité d’objets que l’on retrouve près des containers publics ».

Et tout se prête au dessin indique-t-il : d’une plaque en bois, à une vitre, en passant par une chaise, une chaussure, un petit chien en porcelaine…

Concrètement, l’artiste se balade en ville feutres en poche à la recherche d’objets jetés ou abandonnés et quand il en trouve un qui l’inspire, il le customise (« le droppe » nous dit-il) de ses dessins avant de le laisser sur la voie publique ou dans un lieu proche afin qu’un passant s’en saisisse et s’en empare. Sur son compte instagram, il indique ainsi les objets dessinés et invite ses followers à partir dans une sorte de chasse aux trésors pour récupérer les œuvres en question.

« L’art est un prétexte à la relation, aux discussions et aux échanges » explique encore notre interlocuteur qui cite en exemples de nombreuses anecdotes vécues depuis qu’il s’est lancé : des messages reçus sur les réseaux sociaux, des gens croisés pendant qu’il dessine…  « Parfois les gens hésitent, regardent l’objet avant de le prendre, mais souvent ils partent très vite. »

Bref, si vous vous baladez à Tours ou à Paris (villes où il pose en ce moment ses dessins, en attendant d’autres villes éventuellement), ouvrez l’œil, une œuvre se cache peut-être parmi les objets laissés sur la voie publique.

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