« On est vraiment chez les gens » : depuis 2009, L’Art en Troglo transforme des salons en galeries éphémères

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Ce samedi 7 dès 14h et ce dimanche 8 juin dès 10h, St-Etienne-de-Chigny accueille la 16e édition du festival L’Art en Troglo qui invite des artistes à exposer ou jouer dans des maisons creusées dans la roche. Un événement gratuit qui rassemble chaque année plusieurs milliers de personnes curieuses ou amatrices grâce à une association toujours plus dynamique.

Initié en 2009 par la mairie de St-Etienne-de-Chigny, le festival L’Art en Troglo est passé au format associatif au moment de la crise Covid. Ce qui aurait pu compliquer la survie de l’événement lui a plutôt permis de grandir : « On a vu la manifestation faire un bond car l’équipe s’est étoffée. On compte actuellement plus de 50 bénévoles et ça grossit d’année en année » se félicite Mélanie Lusseault, engagée dès les prémices.Au début, elle est venue « donner un coup de main » à l’équipe artistique et à la création visuelle. Aujourd’hui, elle est une incontournable de l’association, organisée en commission et dont les petites mains s’investissent généreusement tout au long de l’année, « pas seulement le jour J »

Cette organisation a permis de développer de nouveaux comme les spectacles qui complètent le parcours d’exposition. « Le concert du samedi soir est un temps fort toujours sympa, c’est vraiment le moment où tout le monde se retrouve » commente Mélanie Lusseault qui savoure les retours positifs du public : « L’année dernière il est vraiment ressorti qu’on avait une très belle sélection. »

En deux jours, L’Art en Troglo estime qu’il y a environ 2 500 à 3 000 personnes qui parcourent les rues du village. « Tous les ans on a un ou deux sites qui s’ouvrent en plus : des gens qui en entendent parler et qui ont envie de participer. Cette année, par exemple on a un couple qui est venu visiter le festival, qui est tombé amoureux de la commune et qui a acheté une maison avec une partie troglo. Cela ne fait même pas un an qu’ils y habitent, ils ont eu un bébé et ils accueillent des artistes en plus d’être bénévoles pour l’asso. Ils sont tellement motivés, c’est super » s’enthousiasme la responsable.

Pour cette édition 2025 programmée sur le week-end de la Pentecôte, certains propriétaires fidèles du festival n’ouvriront pas leurs portes pour cause de séjour extérieur ou de réception familiale mais cela n’empêchera pas la construction d’un riche parcours en 22 étapes, soit 4,5km de long. « Une balade artistique et patrimoniale dans des lieux qu’on ne peut pas voir en temps normal alors qu’ils interrogent beaucoup de gens » résume Mélanie Lusseault, rappelant que des navettes gratuites circulent sur le chemin pour rallier le parking, évitant de trop marcher si on manque de force.

Au fil des maisons, ce sont plus de 80 artistes qui dévoileront leurs propositions, sélectionnés à partir de 130 candidatures. Près de la moitié n’ont jamais participé. « On a beaucoup de jeunes artistes, notamment venant de l’Ecole des Beaux-Arts. Pour une participation de 15€ le week-end ça leur permet d’exposer leur travail. On ne prend pas de loisirs créatifs mais on reçoit les artisans d’art, par exemple cette année avec des créations en argent » détaille la co-organisatrice.

Des artistes qui connaissent leur lieu de villégiature « environ un mois à l’avance ». « Sur cette période une confiance se noue avec les propriétaires. Un lien convivial se crée à chaque fois. Ce n’est pas simplement un lieu d’exposition où l’on pose ses affaires : il y a des repas qui s’organisent, des apéros partagés… Et souvent les artistes font des petits cadeaux aux gens qui les reçoivent. » Des accueillants qui sont également choyés par l’association qui leur offre un kit de présents (tote bag, bouteille, produits gastronomiques, cartes postales d’artistes…).

Du côté du public, « les gens viennent de partout. C’est très diversifié, très familial mais différent entre le samedi et le dimanche. Le premier jour on a les connaisseurs artistiques qui prennent vraiment le temps de discuter, et le lendemain c’est plus de la balade. On a aussi des gens qui font les deux jours car c’est difficile de tout voir d’un coup » résume Mélanie Lusseault. Le programme complet est disponible par ici.

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