Pendant trois jours, et notamment dimanche, plusieurs milliers de personnes ont découvert les 80 exposantes et exposants de l’édition 2024 du Salon L’Art au Quotidien dans les salles du Palais des Congrès Vinci, à Tours. Cette édition « spéciale street art » a offert une nouvelle fois une large vitrine aux créations en tous genres.
On aime ou on n’aime pas. Et peu importe. L’essentiel c’est la discussion, l’échange. Voilà clairement le crédo d’un salon comme L’Art au Quotidien. Avec 80 stands de bijoux, meubles, tableaux ou créations en verre, difficile d’accrocher sur tout. Ici des peintures que l’on trouve un peu ternes, là des lampes à qui on reconnait un style singulier mais qu’on n’imagine pas chez soi. Et puis il y a ces grandes toiles colorées de l’artiste de street art Paf le Piaf qui éclatent au niveau -1 du Palais des Congrès, ou les skates de Zelda Bomba juste à côté. On se verrait bien les remmener.
Mis en valeur à l’entrée de l’événement, Paf le Piaf et Zelda Bomba font partie du trio d’artistes de street art sélectionnés pour attirer particulièrement l’œil de cette édition 2024. A leurs côtés, le Tourangeau Monsieur Plume présente ses tableaux et une œuvre sur 4 roues : une Fiat Panda qui trône devant le Vinci. Immanquable et adorable.
Au 2e sous-sol, on se fraye un chemin dans la foule pour découvrir, d’abord, les créations en verre d’Okamato Yuriko, venue du Cher. Entre de multiples bibelots colorés, elle fait sensation avec des verres à vin insolites aux pieds recourbés. Des ustensiles équipés d’un pic censé développer les arômes du breuvage qu’on y verse (50€ pièce, 250€ les 6). Il y a aussi les tables ou consoles aux formes lascives et structurées de 3e Lune ou les étonnantes tables d’écoliers en bois remises au goût du jour par le lycée d’Arsonval de Joué-lès-Tours.
La formation est d’ailleurs présente en plusieurs espaces de L’Art au Quotidien, pour souligner que l’Indre-et-Loire est un terreau de talents qui apprennent leur métier en local. La majorité des exposantes et exposants viennent du département ou des environs, comme la Céramique Lochoise ou les lampes de Fabulin Créations, déjà repérées dans plusieurs boutiques artisanales ces dernières années ou sur des marchés de Noël.
A un mois et demi des fêtes, l’événement a d’ailleurs un avant-goût de chasse aux cadeaux singuliers de qualité. Certes, il y a des œuvres qui dépassent nettement les 1 000€ ou des tableaux de taille modeste à 300€ que l’on peut trouver onéreux, mais on déniche également de belles pépites à des prix très honorables : 45€ le cadre en végétaux stabilisés d’ID Végétaux, 15€ le porte-savon en céramique ou le bougeoir en bois sur un stand voisin. La preuve que l’art/l’artisanat est accessible.
Ici l’on vante l’achat réfléchi, conscient de son environnement. L’objet que l’on veut garder. Que l’on va garder. Qu’on aura la fierté de présenter à son cercle comme une trouvaille. Et c’est ce qu’on apprécie avec un tel salon : réunir à la fois quelques grands noms de l’art et de l’artisanat local (coucou la Maison des Savoir-Faire de Villaines-les-Rochers, le village de l’osier), tout en allant dénicher des pépites récemment installées ou quelques entreprises des régions périphériques dont le travail mérite d’être mis en avant (comme la fabrique de bougies Insula de l’Île de Ré).