Les barrages à écluses sont un véritable pan du patrimoine naturel de la vallée du Cher. Aujourd’hui sous la responsabilité du Syndicat Nouvel Espace du Cher (NEC), différentes animations et temps forts sont organisés pour mettre en valeur ces infrastructures riches en histoire. Et ce pour le plus grand bonheur des habitants et des touristes de passage.
Élément à part entière du patrimoine culturel et historique du Cher, les 16 barrages à aiguilles dispersés sur les 60 kilomètres séparant les communes de Tours et de Saint-Aignan (41) font aujourd’hui la fierté des riverains.
Vieux de plus de 180 ans, ces barrages ont pendant longtemps servi à réguler le flux de la rivière pour faciliter la navigation commerciale. En effet, le Cher est caractérisé par de fortes eaux pendant l’hiver, à l’opposé d’un faible débit pendant le reste de l’année en particularité pendant la saison estivale. Ainsi, chaque année, chaque barrage est monté puis baissé pour réguler le flux de l’eau.
Le principe : des aiguilles surmontées d’une poignée, au nombre moyen de 600 par barrage, sont installées à la verticale, le long de la partie immergée du barrage (que l’on appelle les fermettes). Ces fermettes en ferraille sont couchées dans le fond de la rivière en hiver puis relevées à l’aide d’un treuil par le barragiste qui y accole donc les fameuses aiguilles, alors plaquées par le courant. Ce principe permet de régler le débit de l’eau en enlevant ou en ajoutant des aiguilles.
Aujourd’hui, si le Cher ne sert plus pour le transport de marchandise, elle continue tout de même de servir pour la navigation de plaisance. A savoir que 10 sur les 16 barrages construits sont encore fonctionnels.
Pour en savoir plus sur l’histoire des barrages à aiguilles du Cher, rendez-vous sur notre ancien article publié sur 37 degrés.
Depuis janvier 2021, c’est au Syndicat Nouvel Espace du Cher (NEC) qu’ont été déléguées les différentes missions d’entretien et de valorisation des différentes infrastructures de ce patrimoine, comprenant aussi les écluses et leur maison éclusière. Et pour promouvoir cet héritage, le NEC organise régulièrement différents temps forts.
Ses Rendez-vous de l’Écluse sont par exemple une bonne occasion pour le grand public d’admirer le travail des barragistes chargés de monter ou de descendre les barrages à aiguilles.
Nous nous sommes nous-même rendu à l’écluse de Roujoux à Véretz (au sud-est de Tours) et avons pu discuter avec Anna Brisson, habitante des bords de Cher et guide-conférencière pour le label Ville et Pays d’art et d’histoire (un label attribué par le ministère de la Culture encourageant l’animation et la valorisation de patrimoine).
Pour les plus curieux qui voudraient eux aussi assister à la montée des barrages à aiguilles du Cher, retrouvez les différentes dates sur le site du NEC.
